Alors que ce n’est nullement son domaine de compétence puisqu’il ministre délégué aux Transports et non pas à la Santé ou à la Justice, Clément Beaune a déclaré à la faveur d’une interview à L’Obs’ qu’« il faudrait aller plus loin et légaliser la GPA » même si, reconnait-il, une telle mesure « ne figure pas dans le contrat présidentiel et législatif que nous avons passé avec les Français au printemps 2022 ». Mais, a-t-il ajouté, « il y a d’un côté tellement d’enfants en souffrance et de familles dysfonctionnelles, et de l’autre, tellement de couples qui portent dans leur cœur un projet d’enfants », que la Gestation Pour Autrui devrait être ouverte à tous.
Et, pour faire passer la pilule, M. Beaune qui, de même que ses collègues Gabriel Attal ou Olivier Dussopt, ne cache pas son homosexualité, assène un argument massue, à savoir que la justice doit être la même pour tous : « Aujourd’hui, les Français peuvent en fait déjà avoir recours à la GPA. Mais pas tous les Français ! Seulement ceux qui ont les moyens de se rendre à l’étranger : au Canada, aux États-Unis… La sélection se fait par l’argent et les contacts. Avoir notre propre cadre et nos propres règles serait plus juste et plus protecteur. Cela ne se fera pas dans cette législature. Mais il faut aussi creuser des idées pour demain. » Au risque de multiplier cette fois le nombre de familles vraiment dysfonctionnelles.
Est-ce aussi sa fibre sociale qui lui fait admettre comme normal le recours aux indispensables mères porteuses qui ne sont finalement que des travailleuses du sexe ? A moins que, dans le « cadre » à venir, le ministre (qui vient du PS) n’imagine de faire rembourser par la Sécu la marchandisation des ventres, l’État devenant ainsi officiellement esclavagiste.
Le pseudo humanisme est décidément odieux quand il se drape dans le lin blanc de la moraline.
Claude Lorne