Symbole de l’accroissement des tensions dans la région, le gouvernement japonais a approuvé vendredi 22 décembre un budget annuel de 112 072 milliards de yens (environ 716 milliards d’euros). Ce chiffre représente un nouveau record pour le pays totalement désarmé et démilitarisé à la fin de seconde guerre mondiale par les américains. Il résulte notamment de la montée des tensions avec la Chine et la Corée du Nord.
Tokyo prévoit donc d’allouer 7950 milliards de yens (50,7 milliards d’euros) pour la défense, une hausse de près de 17% sur un an. Le Japon a adopté fin 2022 une nouvelle doctrine nationale de sécurité et prévoit de porter son budget de la défense à 2% du PIB d’ici à 2027, alors qu’il était auparavant implicitement plafonné à environ 1% du PIB.
Le budget de la défense prévoit notamment 370 milliards de yens pour la construction de deux nouveaux navires de guerre équipés du système de défense antimissile Aegis développé par les États-Unis. Le ministère de la Défense compte aussi allouer 734 milliards de yens (4,7 milliards d’euros) notamment pour renforcer les stocks de missiles du pays, y compris avec des missiles capables d’atteindre des cibles militaires dans des pays voisins, en vertu du nouveau principe nippon de «contre-attaque».
Une nouvelle doctrine militaire qui vise à faire à la puissance militaire et aux ambitions régionales grandissantes de Pékin, et des essais de missiles réalisés à répétition par la Corée du Nord.
La rédaction