Décidément, Macron n’en rate pas une pour humilier la France ! Après avoir eu des Choiseul et des Talleyrand sous l’ancien régime, un Villepin et un Védrine aux Affaires étrangères sous la Vème République, l’actuel chef de l’État désigne l’un de ses favoris au prestigieux fauteuil du Quai d’Orsay.
Quels sont les mérites et qualités qui justifieraient une telle affectation ? Peu, voire aucune! Stéphane Séjourné, qui a certes vécu à l’étranger avec ses parents – notamment à Buenos-Aires où il passa son bachot-, a surtout été un apparatchik socialiste, et un meneur du syndicat gauchiste UNEF, à Poitiers. Strausskhanien avant les scandales à caractère sexuels de son mentor dans des hôtels de Lille et de New-York, membre de l’entourage de Jean-Paul Huchon, président socialiste du Conseil régional d’île de France, il intégra le cabinet d’Emmanuel Macron au ministère de l’économie en 2014, sous la « brillante » présidence de François Hollande. Ceci expliquant cela ?
Est-ce le fait, si l’on en croit Wikipedia, d’avoir été pacsé avec l’actuel nouveau Premier ministre – ce qui, dans notre actuelle société n’a rien de scandaleux-, lui vaudrait cette spectaculaire promotion ? Après tout, le ministère luxembourgeois connait une telle situation pour deux de ses membres. C’est dans l’air du temps. Guillaume Roquette, directeur de la rédaction du Figaro-Magazine, dans une récente intervention sur une chaine d’info continue, évoquait librement l’homosexualité très discrète, de Gabriel Attal. (Discrétion qui lui vaut l’hostilité de certains milieux LGBT !) Après tout, chacun vit sa vie, et ce choix n’obère en rien les capacités intellectuelles des intéressés. C’est vieux comme le monde, et ce serait chercher une mauvaise querelle.
En revanche, une toute autre petite musique se fait entendre. Etre le porte-coton du « patron », et « copiner » avec les excellences, compteraient plus que les capacités ou les états de services, pour occuper des fonctions ministérielles ? C’est exactement comme l’affirmative action à la sauce américaine. Le fait d’être un individu de couleur – ou appartenir à une « minorité » sociétale-, faciliterait-il une promotion ou l’obtention d’un prix, plutôt que l’exhibition de diplômes ou la qualité d’une œuvre ? C’est méprisant et outrageant pour un récipiendaire, mais le soupçon de favoritisme demeure.
Avec le nouveau titulaire des relations extérieures, il est légitime de se poser la question.
Jean-Claude ROLINAT