Très vaste pays pas entièrement touché par la guerre, l’Ukraine n’a pas encore intégré l’Europe qu’elle inonde déjà celle-ci de ses produits agricoles à bas prix et surOGMisés alors qu’en raison des sanctions adoptées contre Moscou, les agriculteurs européens n’ont plus accès au marché russe.
S’ajoutant à l’explosion des prix de l’énergie et au déferlement des milliers de règlements, directives et contre-directives toujours plus répressives émanant de Bruxelles, ce manque de débouchés explique la révolte de ce qu’il reste de la paysannerie allemande.
Ce mouvement en plein essor, au grand dam de la Commission européenne et du gouvernement de Berlin qui accusent les « néo-nazis » de l’AfD de jeter de l’huile sur le feu, va-t-il s’étendre à la France où le secteur agricole est lui aussi en pleine tourmente entre aléas climatiques et persécutions étatiques ? La colère qui, s’exprimant par des blocus routiers et des manifs, agite depuis quelques jours tout le Sud-Ouest, risque fort de toucher tout l’Hexagone tant est en pleine crise le secteur rural (trois suicides par jour, un triste record).
Regroupant les agriculteurs qui « protestent pacifiquement contre le carcan des lois souvent incompréhensibles, la pression foncière et tout ce qui harcèle les paysans », le mouvement transversal « On marche sur la tête » progresse et d’autant plus qu’aux multiples contraintes vient de s’ajouter une forme de racket, comme l’a expliqué dans Nice Matin le maraîcher maralpin Rémy Cappan : ce qui l’a poussé à bout est « un stage obligatoire organisé par la chambre d’agriculture: afin de pouvoir acheter et utiliser certains produits phytosanitaires, il faut obtenir un agrément. Pour cela, la journée est facturée 300 euros. Même l’outil servant à pulvériser doit faire l’objet d’un contrôle officiel et payant à intervalles réguliers » !
Qui dit pis ?
La Rédaction
Petite précision sur les « agriculteurs » qui manifestent aux Pays Bas et en Allemagne : Ils ne sont plus des agriculteurs au sens traditionnel mais, depuis longtemps, de véritables industriels de la filière agro-alimentaires voulue par l’UE. Leurs exploitations, avec une agriculture intensive basée sur des semences OGM et des engrais et pesticides chimiques dangereux, sur l’ élevage dans des bâtiments où le cheptel ne voit pas le soleil et ne broute pas d’herbe, sur des serres hors sol etc. ont d’ailleurs tué les agricultureurs traditionnels de ces deux pays. Aujourd’hui, les « gros » bloquent les routes pour avoir toujours plus de subventions de la PAC, et pouvoir tenir tête aux écolos qui , pour une fois, dénoncent cette situation d’une agriculture devenue inhumaine.
En France la situation est identique mais les gros agriculteurs-industriels sont toujours soutenus par le pouvoir. Les vrais agriculteurs, ceux qui luttent contre la techno structure étatique, contre le mondialisme etc. et dont deux se suicident chaque jour, par désespoir, ne s’y trompent pas et ils contre-manifestent pour riposter aux gros de la FNSEA qui osent marcher dans les pas de leurs confrères allemands pour profiter de l’aubaine. Il y a donc deux catégories d’agriculteurs, à considérer séparemment. En France les « aides » continueront à enrichir les gros, et les charges sociales de la sécu agricole ainsi que les règles de l’UE mondialiste continueront à anéantir les agriculteurs, éleveurs, maraichers traditionnels. Comme les artisans, les petits patrons de PME PMI … « on achève bien les chevaux ». Pourquoi et comment cela pourrait il changer ?