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Aux mânes de Sébastien Deyzieu

La presse poids-lourd a fait grand bruit au sujet de la commémoration annuelle organisée à Paris par le Comité du 9 mai à la mémoire de Sébastien Deyzieu, militant nationaliste mort en mai 1994 à l’occasion d’une manifestation contre l’impérialisme américain. Pour les poids-lourd, il serait décédé « accidentellement », interprétation bien sollicitée : traqué par des policiers qui voulaient l’appréhender, ce garçon de 22 ans a cru pouvoir se réfugier dans un immeuble où les flics l’ont forlancé jusqu’à sa chute du toit …

Cette même presse avait pourtant fait un autre ramdam, lors de la mort de Malik Oussekine, 22 ans également, qui participait à une manifestation estudiantine le 6 décembre 1986 contre une réforme des universités. Lui aussi fut poursuivi jusque dans un immeuble, et battu comme plâtre, coups à la suite des quels on ne disait pas alors qu’il en était mort « accidentellement ». Mais la mémoire d’Oussekine, défendue par la presse poids-lourd, est honorée d’une plaque commémorative au 20 rue Monsieur-le-Prince. Deyzieu n’était pas du bon bord, ni plaque ni rien. Mais heureusement, depuis trente années, il n’est pas oublié.

Une manifestation odieuse parce qu’avec un déroulé … correcte !

Appliquant la doctrine grossièrement partiale du ministre de l’Intérieur contre une « ultra droite » à la dangerosité fantasmée opportunément mise en parallèle, sans vergogne, avec le danger islamiste ( !), le préfet de Police Laurent Nunez avait interdit l’édition 2024 de la commémoration. Mais heureusement l’interdiction a été levée (divine surprise) par le juge des référés du tribunal administratif de Paris.

Aussi des centaines et des centaines de jeunes gens, souvent de noir vêtus, avec des drapeaux frappés de la traditionnelle croix celtique, ont défilé en hommage à Sébastien, cette victime de la police de Pasqua qui n’a pas, elle, les honneurs d’une plaque commémorative in situ. Tout le monde ne peut pas se prénommer Malik et ainsi plaire a priori aux poids-lourds !

Mais ces jeunes gens en noir, contrairement aux black-blocs, n’ont ni pillé de magasins, ni cassé de vitrines, ni saccagé le mobilier urbain, ni attaqué les policiers, ni molesté quiconque. Ils ont même ignoré superbement la provocation médiocre d’Adja Traoré, militante afro-LFI venu leur lancer : « sales Blancs de merdei ». Odieux ces fachos, non ?

Mais oui, odieuse cette attitude disciplinée et responsable qui irrite les belles âmes, de Darmanin à la presse poids-lourd, car il n’y a rien à reprocher factuellement à ces satanés fachos ! Corrects … hum … korrekt comme les Allemands en 40 (ach ! ça y est, un point de Godwin), n’est-ce pas suspect ?

Les faits ne sont rien, les intention sont tout

Comme dans le 1984 d’Orwell, ce qui est grave pour le Système, c’est de penser et ressentir des choses qui ne sont pas conformes à l’ordre moral anti-discriminatoire, forgé dans les années 1950, notamment par un économiste américain (pas d’inhibitions humaines entravant le « doux commerce » capitaliste) et répandu par l’ONU (Convention contre les racismes de 1965). Ces vices égalitaristes ont été importés en France à partir de la scélérate loi Pleven de 1972, d’une façon perverse puisque ne respectant plus l’arbitraire intime du sujet de droit, protégé, en Europe au moins, depuis les acquis de Lumières (mais si…). La République ne se veut plus régime, mais idéologie cosmopolite exclusive ( les « valeurs républicaines ») et négatrice de la patrie charnelle.

Même De Gaulle, qui au-delà de ses méfaits et travers, procédait du monde d’avant la victoire des progressismes, rappelait que nous autres Français étions tout de même « un peuple européen de race blanche » (à Alain Peyrefitte, 1959). N’était-ce pas une autre république ?

Mais aujourd’hui il est interdit de penser et ressentir les choses ainsi (« crime par la pensée », Orwell), les faits ne sont rien, les intentions sont tout. Ce qu’ils veulent, à l’instar de l’Église, c’est la possession de nos âmes sous le contrôle de juges confesseurs.

La presse poids-lourd à la manœuvre

Sur le plateau de C-News, le 13 mai au soir, un habitué de ces émissions, se demandait s’il ne faudrait pas interdire la croix celtique, emblème de mal-pensants, ce que propose également un obscur député socialiste. Mais il n’est venu à personne l’idée (idiote elle aussi d’ailleurs) d’interdire la faucille et le marteau, emblème de mal-agissants et qui a flotté si longtemps sur le Goulag. Au delà des carnages, les communistes, enfants prodigues du Système, sont ordinairement salués pour leurs bonnes intentions. Alors respect…

Ce même soir, sur BFM-TV, passait une émission contre l’ultra droite, programmée explicitement pour l’occasion. Caméras cachées, jeunes gens identifiés ou reconnaissables (pour ceux dont le visage est flouté, il est très très peu flouté), désignés à la vindicte (quid de la pérennité de leurs études ou emplois ?), adresse du lieu de réunion lyonnais discret, à toutes fins utiles… Pourtant rien d’intéressant, que du foin, sinon de libres propos, à la mode de naguère, à la manière benoîte de De Gaulle à Peyrefitte. Mais émission révélatrice de l’abaissement de l’éthique et de la déontologie journalistique, puisque fondée sur le travail de deux espions anonymes envoyés pour susciter de façon sournoise et perfide des confidences en milieu privé et qui seraient « contraires à la loi ». Journalistes ou indics ?

Il y a vingt ans que les black-blocs se font auxiliaires de police parallèle pour saboter les libres manifestations (cf. Gilets jaunes), mais à la télé nul n’a eu le mauvais goût de les espionner et de les identifier. Les antifas ont la vertu de leurs bonnes intentions, comme les communistes, ce qui rédiment tous leurs actes. Belles âmes…

Alors, honneur aux mânes de Sébastien et vivent les fachos !

Eric Delcroix

iCe qui nous rappelle opportunément que l’antiracisme n’est pas une indifférence à la race, mais un racisme anti-Blancs.

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