Entre une visite d’État à Monaco et sa présence à Nice pour le sommet de l’ONU sur les océans où il escomptait bien plastronner en jouant au sauveur de la planète, Emmanuel Macron s’est adressé à la presse quotidienne. Furieux des toutes récentes suspensions de MaPrimeRenov’ et des ZFE (zones à faibles émissions, interdites aux véhicules anciens et donc aux prolos), mises en place à sa demande sous la précédente législature, il a ainsi déclaré : « Je ne suis pas content de ce que j’ai pu voir ces derniers jours… J’attends des acteurs et du gouvernement qu’on maintienne cette [lire : ma »] politique …»
Sur la forme, l’avertissement qui se voulait solennel est puéril. Sur le fond, il est imbécile, révélant de la part de son auteur une inconscience abyssale.
S’il souhaitait tant que ses recommandations soient suivies à la lettre, pourquoi a-t-il mis fin prématurément aux fonctions du Premier ministre Attal, tout à sa botte, en imposant la dissolution de l’Assemblée ? Certes, la majorité dont Attal et lui-même disposaient était brinquebalante depuis les législatives de 2022 suivant sa propre reconduction à l’Élysée, mais du moins existait-elle et l’attelage aurait pu continuer cahin-caha jusqu’en 2027.
Mais non, cabotin un jour cabotin toujours, l’époux souffleté de Brigitte (1) a voulu frapper un grand coup avec la dissolution — alors que le précédent Chirac-Juppé de 1997, qui nous valut cinq ans de gouvernement socialiste deux ans seulement après quatorze années de présidence Mitterrand, aurait dû l’inciter à la prudence.
Semblable à un gosse qui a volontairement cassé son jouet et pleurniche ensuite sur les débris, il rejette donc la faute sur les autres.
Que Macron le sache en tout cas : s’il n’est pas content, sa colère n’est rien à côté de celle, d’ailleurs teintée de mépris, que ressentent à son égard les électeurs, qui ne sont plus que 18% à lui faire confiance.
La Rédaction
1 https://nouveaupresent.fr/2025/05/28/un-couple-presidentiel-qui-deshonore-la-france/
Du balai ! et le plus tôt sera le mieux.