A l’évidence, l’initiative du socialiste Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis, de hisser le drapeau de l’État palestinien au fronton de son hôtel-de-vile relève d’un assez répugnant clientélisme, dû au fait que la ville abritant la nécropole des rois de France est désormais en très large majorité allogène alors que les prochaines élections municipales auront lieu en mars 2026.
Le préfet de la Seine-Saint-Denis a donc eu raison de rappeler l’édile à l’ordre en le sommant de retirer le pavillon palestinien puisque la loi stipule que les édifices publics ne doivent être pavoisés qu’aux couleurs du drapeau français et, depuis 2023, du drapeau européen pour les communes de plus de 1.500 habitants.
Toutefois, cette lex dura sed lex souffre des exceptions : à Nice, le drapeau ukrainien est partout présent au fronton d’édifices officiels, et il en est de même dans la capitale où il flotte fièrement un peu partout et notamment au fronton de la Cour des comptes, pilier de la République s’il en est, comme le prouve cette photo prise le 14 juin.
Le très sourcilleux préfet de police Laurent Nuñez, le même qui, en mai 2023, avait interdit l’après-midi d’hommage à l’historien Dominique Venner mort dix ans plus tôt sous prétexte de très éventuels troubles à l’ordre public, va-t-il- il enjoindre à Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, de mettre son institution en règle avec la loi ?
La Rédaction
