flics de la pensée

« Salopards » et « délateurs », parlons-en…

La purification ethnique de Gaza par les Israéliens aura-t-elle la peau du Nouveau Front Populaire, conglomérat ayant obtenu un beau succès aux législatives de 2024 ?

L’élu PS Jérôme Guedj ayant le 14 juin, de la tribune du congrès du parti socialiste réuni à Metz, qualifié Jean-Luc Mélenchon, dont il fut l’assistant parlementaire et resta jusqu’au 7 octobre 2023 un ami intime, de « salopard antisémite, avec des propos qui sont pour nous absolument insupportables », l’offensé a réagi sur le même ton. Pour lui, le député de l’Essonne (réélu en 2024 grâce aux voix LFI) n’est qu’un « lâche de cette variété humaine que l’on connaît tous, les délateurs ».

La gauche « déteste la police » mais adore le flicage

Puisqu’il abhorre et méprise les délateurs, on attend maintenant que le grand timonier de La France Insoumise condamne publiquement les agissements de Mediapart et de Libération dont l’essentiel de l’activité journalistique consiste dans la fouille des poubelles de l’extrême droite et la dénonciation tous azimuts de cette mouvance. Le 10 juin encore, Libé consacrait sa une et quatre pages entières aux « moutons noirs » du Rassemblement national, en réalité ramassis de dangereux « racistes, antisémites, complotistes »

Même si la gauche unanime a fait sien le slogan des black blocs, « Tout le monde déteste la police », sa grande passion reste le flicage des opposants. Mais il reste encore à faire pour la mise à jour des fiches.

La preuve ? Le torchon créé sous le parrainage de Jean-Paul Sartre — qui passa toute l’Occupation confortablement attablé au café de Flore et fit jouer sa pièce Huis-Clos devant des parterres d’officiers allemands — mais aujourd’hui dépendant d’Altice Média, groupe détenu par le milliardaire israélien Patrick Drahi, qui a confié depuis 2020 la direction du journal à son compatriote Dov Alfon, ancien du Mossad, y affiche à sa une composée de « moutons noirs » la photo de Thibaut de La Tocnaye. Or celui-ci, simple conseiller régional du Centre-Val-de-Loire et vice-président par ailleurs de Chrétienté-Solidarité, n’exerce plus aucune fonction dirigeante au RN. Mais sans doute sa qualité de fils de l’un des conjurés de l’attentat antigaulliste du Petit-Clamart suffit-elle à le faire figurer parmi les hommes à abattre par le « quotidien de toutes les gauches ».

Ce qui justifie à l’évidence la subvention de 6,315 millions d’euros que lui a en 2024 allouée l’État, c’est-à-dire les contribuables. Parmi lesquels nombre de « brebis galeuses », comme les avait malencontreusement qualifiées l’an dernier (en jurant de les épurer) Jordan Bardella, président du Rassemblement national dont la soumission au Diktat aura donc été inutile.

Camille Galic

Soutenez la résistance à la pensée unique, faites un don au Nouveau Présent!

dons

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *