Les nationalistes français les plus lucides savent depuis un long moment que le groupe médiatique détenu par Bolloré n’est nullement un allié et que le calendrier politique du patron de CNetanyahews ne correspond que fort peu aux aspirations profondes des militants de la cause française et européenne.
Entre le soutien sans réserve au gouvernement israélien au détriment des intérêts français dans la région, la promotion appuyée d’un patriotisme diversitaire (version 2025 de SOS-Racisme avec en partie les mêmes qu’en 1984 d’ailleurs…), le déséquilibre flagrant entre les différents points de vue représentés sur les plateaux et la non-invitation de figures
nationalistes-tercéristes (et pour cause) au seul profit des représentants d’une droite gentiment conservatrice ou réactionnaire compromise par tant de reniements, tout militant sincère de la Cause Nationale ne peut se sentir décemment représenté par un tel groupe de media.
Entre CNews, Europe1 et le JDD d’un côté et les nationalistes de l’autre ce n’est pas seulement une différence de degré mais bien de nature.
Envolées lyriques risibles et mise en scène lacrymale
La couverture offerte par ce groupe, en ce mardi 21 octobre 2025, à l’occasion de la manifestation organisée par la famille Sarkozy en soutien au dénommé Sarkozy Nicolas et l’incarcération d’icelui un peu plus tard dans la matinée à la Santé en fut l’illustration la plus caricaturalement éclairante (1).
Envolées lyriques grotesques, trémolos dans la voix, yeux humides, ton solennel, la petite clique bolloréenne n’aura rien épargné aux auditeurs d’Europe1 et aux téléspectateurs de CNews pour tenter de leur tirer les larmes.
Pascal Praud, ce funeste sarkolâtre
Évidemment, la prestation la plus embarrassante de toutes fut celle de l’inévitable Pascal Praud. Sarkolâtre impénitent dont l’obséquiosité à l’endroit du prédécesseur de François Hollande n’a d’égale que ses reptations devant la veuve de Gil Taïeb, Karen Taïeb ou devant le méphitique Bernard-Henri Lévy.
Mais le plus triste, c’est que tout ce cinéma pitoyable pourrait générer de la sympathie pour le clan Sarkozy auprès des Français et favoriser la mise sur orbite du fiston Sarkozy, l’inénarrable Louis.
Or, il ne faut jamais sous-estimer trois choses : la capacité des Français à faire preuve d’une empathie démesurée, leur mémoire de poisson rouge et leur propension à se tirer consciencieusement une balle dans chaque pied dès que l’occasion électorale se présente.
Il faudra donc rappeler aux amnésiques le bilan calamiteux de Sarkozy : vente de 590 tonnes de stocks d’or (soit un cinquième des réserves nationales), la guerre en Libye (qui fit sauter ce précieux verrou migratoire entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe), la désastreuse abrogation partielle de la double-peine, le viol de la souveraineté populaire avec la ratification du traité de Lisbonne (les Français avaient rejeté le TCE à 55% le 29 mai 2005), les avantages fiscaux accordés au Qatar (favorisant ainsi l’entrisme frériste et wahhabite de l’émirat dans les banlieues autrefois françaises), sans oublier les plus de 200.000 immigrants entrés annuellement et légalement en France durant son quinquennat. Et surtout il faudra faire comprendre à ces mêmes Français que Louis Sarkozy est la copie conforme de son paternel. Sans les quelques rares talents de ce dernier. Mais avec une légère asymétrie dans le regard et quelques tatouages en plus comme me le faisait remarquer subtilement un ami.
Maurice Gendre
(1) Cet article n’a pas pour objet de se pencher sur une justice fanatiquement idéologisée, sur l’ignominie des magistrats « rouges » et syndiqués, la partialité de ces derniers ni sur des dispositions aussi délirantes que l’exécution provisoire. Tout ceci justifiera un papier connexe prochainement.