inflation

Récession, le calme avant la tempête…

« Je pense que nous allons entrer dans une grave récession » Barry Sternlicht ( Starwood capital). La crise bancaire illustrée par la faillite de la SVB fait craindre l’arrivée d’une récession. Selon lui, l’état américain doit, pour lutter contre les déficits publics, imprimer plus de papier, ce qui fera monter l’inflation et donc les taux, ce qui paralysera un peu plus l’économie américaine.

Les banques sont insolvables, les taux d’épargne excessivement faibles et pourtant les marchés boursiers continuent leur lévitation à des niveaux de valorisation insensés. Le veau d’or est toujours debout pour l’instant, et les économistes continuent d’encenser sa puissance.

Côté monétaire, l’économiste américain, Peter Schiff, prédit que le dollar américain, suite à sa chute de 10 % fin 2022, connaîtra « l’une des pires années de son histoire » en 2023, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour l’euro qui, comme le dollar, suite au hold-up des actifs de la Banque Centrale de Russie, est en voie de perdre son statut de monnaie de réserve ( pour l’euro c’est déjà fait). Selon la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, « 2023 sera pire que 2022 et un tiers de l’économie mondiale sera en récession ».

Mais la lévitation boursière ignore la hausse des taux, le krach obligataire en cours, celui de la bulle immobilière, celui de l’inflation qui n’a jamais été aussi élevée depuis le début des années 80, mais aussi celui des prix du pétrole, de la raréfaction des ressources et enfin des conflits géopolitiques. Une correction brutale est hautement probable, la question est de savoir quand ?

France, des circonstances aggravantes

La France ajoute à la liste des calamités énoncées plus haut, celles des sanctions économiques suicidaires et contre-productives avec la Russie, les prix délirants de l’électricité qui ne peuvent être abaissés , à cause de l’obstination bornée de Macron, qu’ en sortant du marché européen, comme en Espagne et au Portugal le risque de croissance zéro, la hausse des faillites à venir, le double déficit du budget public et de la balance commerciale, la dégradation de la notation de la dette française. La France est de plus en plus désindustrialisée, elle est devenue un pays de l’Europe du Sud surendetté et non compétitif. La dette publique française est passée de 20 % du PIB en 1980, à 58 % en 2000, 85 % en 2010 pour atteindre le ratio ahurissant de 115% en 2022. 3000 milliards d’euros (sans compter la dette cachée) et, grâce à Macron, a progressé de 115,9 milliards d’euros en un an. A terme, donc, au bout de 10 ans, la seule augmentation de taux d’intérêt à 3% correspondrait à une charge insupportable de 120 milliards d’euros ! (51 Milliards d’euros actuels au budget 2023 soit plus que le budget de la défense) Si les taux d’intérêt devaient s’élever dans les années qui viennent de 3 % à 6 %, au bout de 10 ans, la France devrait payer 240 milliards d’intérêt, soit 80 % des recettes du budget de l’Etat qui est de l’ordre de 300 milliards, un scénario quasi impensable !

Mais bien avant cette fatalité, la France sera rattrapée en 2023 par un choc énergétique, alimentaire et financier. La croissance sera au mieux de 0,3 %, l’inflation d’environ 6 %, ( taux officiel optimiste et controversé) le chômage de 7,5 % ( discutable aussi sur les précaires) minimum, avec 9 millions de pauvres, un déficit public de 6 % du PIB, et un déficit commercial supérieur à 160 milliards d’euros !

Plaudite cives !

Olivier Pichon

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