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« Ecosexualité » : jusqu’où va-t-on descendre ?

L’art de creuser toujours plus profondément dans la vulgarité, la bêtise et le copinage crapuleux est sans aucun doute l’une des principales caractéristiques de notre époque. Nouvelle démonstration de cette appétence pour les profondeurs émétiques, la subvention de 15000 euros que la majorité écologiste de la municipalité de Lyon veut accorder à l’association « Lundy Granpré » spécialisée dans « l’écosexualité » et la « botanique jubilatoire », et dont on peut contempler l’une des performances dans la vidéo d’une « chorégraphie » (des gesticulation grotesques et autres reptations) d’un homme nu s’exhibant dans un potager devant des enfants.

Cette subvention scandalise légitimement l’opposition ainsi qu’une part conséquente de l’opinion publique qui semble ne plus supporter qu’au nom des délires idéologiques de quelques désaxés on s’en prenne à l’innocence des enfants. Une bande d’odieux rétrogrades insensibles au génie créatif de ces artistes incompris évidemment !

Il est vrai que tout l’intérêt et les subtilités de cette « performance » peuvent échapper aux âmes rustres, rétives aux subtilités de l’art de rue contemporain. Fort heureusement, il existe une présentation de l’oeuvre qui permet de l’éclairer : «Laissez-vous tenter par la caresse douce et étourdissante de l’ortie. Ouvrez vos cœurs aux moustiques. Aimez l’odeur âcre de la boue sur la peau transpirante. Désirez la membrane froide et visqueuse des lombrics et des limaces. Dévorez les herbes amères. Embrassez le processus de décomposition. Embrassez la terre encore une fois. Embrassez-vous. Embrassez».

Des escrocs aux subventions publiques

Au-delà du grotesque et de la nullité débile du propos, certains élus pointent plus prosaïquement du doigt l’aspect légal de l’affaire, la mise en contact d’adultes nus et d’enfants dans l’espace public n’étant pas (encore ?) tolérée par la loi. Une accusation que rejette les promoteurs de la subvention qui affirment que la vidéo a été « sortie de son contexte », la vidéo ayant été tournée dans le cadre d’un centre d’art. De plus, selon eux, « les enfants présents étaient accompagnés et les parents savaient quel spectacle ils allaient voir. » Puisque les parents sont complices, tout va bien alors !

Les thuriféraires des odes à la « membrane froide et visqueuse des lombrics » rappellent également que la compagnie Lundy Granpré est déjà «soutenue par la Drac à hauteur de 6000 euros et qu’elle est composée de jeunes créateurs diplômés du conservatoire national supérieur de musique et de danse et des Beaux-Arts de Lyon ». Nous voilà donc rassurés… Les “artistes” concernés ne sont donc pas des pervers, simplement de classiques escrocs aux subventions publiques.

La subvention poélmique sera présentée au conseil municipal lyonnais le 29 juin prochain. La « culture » retient son souffle…

Xavier Eman

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