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Une criminelle bavure judiciaire

Combien de meurtres Stéphane I. aurait-il commis si, le 4 juillet, la police n’avait, près d’Angers, stoppé sa sanglante cavale ? Heureux bénéficiaire d’une permission de sortie à l’issue de laquelle il n’avait pas regagné le 20 juin sa prison d’Argentan, dans l’Orne, le taulard condamné à douze ans de prison pour l’assassinat de sa compagne aurait en effet commis deux homicides : sur une femme de 46 ans d’abord, puis sur un septuagénaire dont il a volé le véhicule (ensuite brûlé, pour faire disparaître empreintes digitales et traces d’ADN), avant de s’attaquer, toujours pour voler une voiture, à une autre femme, qu’il a tenté d’étrangler. Lors de l’interpellation du forcené, trois policiers ont dû joindre leurs forces pour le maîtriser.

Selon que vous serez taulard ou flic… 

Sans doute Stéphane I., dont les médias nous précisent bien qu’il n’est que « l’auteur présumé » de ces atrocités, connaîtra-t-il un nouveau procès. Mais quid du juge d’application des peines (JAP) qui lui avait accordé sa permission de sortie ? Quid de l’expert psychiatre qui, malgré la dangerosité avérée du détenu, avait jugé cette sortie compatible avec son état mental ? Quid enfin du Parquet qui, de crainte d’encourager le racisme, a attendu plus d’une semaine avant de permettre enfin à la gendarmerie de diffuser la photo (il est vrai peu engageante) du fuyard ?

Au contraire des policiers, que leurs « bavures » conduisent immédiatement à leur mise en examen et souvent en détention, comme le prouve le sort du brigadier Florian M. écroué à la prison de la Santé pour son rôle dans la mort du jeune voyou Nahel alors que les circonstances du décès ne sont toujours pas éclaircies, les magistrats et particulièrement les JAP semblent jouir chez nous d’une totale immunité. Leur nom n’est jamais divulgué, et si leur responsabilité dans les drames qu’ils ont provoqués est trop flagrante, ils sont simplement déplacés… en profitant d’un avancement, sans que, malgré les dégâts — deux morts en la présente occurrence — s’en émeuve la meute journalistique qui multiplie en revanche les contre-enquêtes quand les forces de l’ordre sont en cause. Du moins quand lesdites forces molestent des victimes appartenant au camp du bien, mediatico sensu, car on ne peut pas dire que les Gilets jaunes aient bénéficié du même intérêt. Quel quotidien national, quelle antenne ont par exemple évoqué le martyre de l’étudiante Fiorina Lignier, éborgnée et défigurée le 18 décembre 2018 sur les Champs-Élysées par une balle de LBD ? Une dizaine de très douloureuses opérations furent nécessaires pour rendre figure humaine à la jeune fille, mais son œil est définitivement perdu.

La Mediaklatura, les Insoumis et Söros contre La cagnotte « de la honte »

Au demeurant, ici et maintenant, les médias alignés ont un autre scandale que celui de l’évadé d’Argentan à se mettre sous la dent.

Lancée par l’énarque d’origine copte Jean Messiha, ancien conseiller de Marine Le Pen rallié à Éric Zemmour, donc cataloguée « d’extrême droite », la cagnotte visant à secourir l’épouse et les jeunes enfants de Florian M. a recueilli en quelques jours près de 1,5 million d’euros alors que la cagnotte destinée à l’Algérienne Mounia, la mère de Nahel, n’a pas dépassé 400 000 euros, à croire que les stars du rap et du ballon rond sont plutôt ménagers de leurs écus. D’où l’indignation de Libération et autres torchons, vite rejoints par une horde d’avocats et d’élus Insoumis, qui ameutent l’opinion et entendent faire bloquer par tous les moyens l’attribution à la famille de Florian M. des fonds qui lui sont destinés. Avec l’aimable coopération de l’inévitable ploutocrate hungaro-israélo américain George Sörös qui, via la plateforme Change, instrument de son Open Society, appelle à « la mobilisation contre la cagnotte de la honte » — d’ailleurs aujourd’hui close.

Cette crapulerie réussira-t-elle ?

En tout cas, l’affaire devrait faire réfléchir les princes censés nous gouverner. En votant ainsi avec leurs sous (les dons varient de 7 à 3 000 euros, preuve que même de très démunis ont participé), les Français ont démontré avec éclat qu’ils voulaient le rétablissement dans les meilleurs délais de la loi et de l’ordre, ainsi que la préférence nationale. Pas sûr qu’ils soient entendus par un pouvoir qui, en 2022, a délivré 1,7 million de visas à des immigrés contre 733 070 « seulement » en 2021, soit une hausse de 137,1%. Et cela alors que, de l’aveu même du ministère de l’Intérieur, le nombre de détenus étrangers dans nos prisons a augmenté de 79% entre 2002 et 2022, les Algériens (+ 88% ) et les Tunisiens (+ 102%) étant particulièrement bien, si l’on ose dire, représentés.

Camille Galic

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