• Au milieu du débordement de déclarations du pape François lors des JMJ et à leur suite, retenons ces propos évocateurs : interrogé sur sa future visite à Marseille en septembre, pour présider un sommet sur le monde méditerranéen et non dans le cadre d’une visite d’Etat dans l’Hexagone, le pape explique : « Je suis allé à Strasbourg, je vais à Marseille, mais pas en France. […] Je n’ai rien contre la France, mais ma politique consiste à visiter les petits pays européens ; les grands pays comme l’Espagne, la France ou l’Angleterre, je les garde pour plus tard, à la fin. » Pour le vaticaniste John Allen, il s’agit de la dimension la plus « révolutionnaire » du pontificat de François : dissocier l’Eglise catholique, en particulier le Vatican, du modèle occidental.
• A la veille des JMJ de Lisbonne, qui ont eu lieu du 3 au 6 août, Peter Seewald, biographe officiel de Benoît XVI, s’est exprimé sur le portail allemand d’informations religieuses kath.net. « Lorsqu’on est un tant soit peu sérieux, on s’efforce de cultiver et de monnayer l’héritage d’un grand pape, et surtout pas de le ternir. C’est justement ce que Benoît XVI a fait à l’égard de Jean-Paul II ; François, en revanche, a voulu rompre avec la continuité et sortir ainsi de la tradition d’enseignement de l’Eglise », déclare-t-il. Il compare les événements récents du pontificat à une « rupture de digue pouvant engloutir ce qui avait encore résisté au déclin du christianisme en Europe. » A propos de la nomination du successeur du cardinal Luis Ladaria Ferrer au poste de préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, il commente : « Alors que François s’est débarrassé du cardinal Müller nommé par Benoît XVI, il assure maintenant la promotion d’un disciple argentin qui a immédiatement entamé une sorte d’auto-démolition, annonçant vouloir changer le catéchisme, relativiser certaines assertions de la Bible et remettre en question le célibat ecclésiastique. » Enfin, « François n’a éprouvé aucun scrupule à rayer d’un coup de plume l’une des décisions qui tenait le plus à cœur à son prédécesseur, à savoir la libéralisation de la messe traditionnelle ». Traditionis Custodes aurait constitué « un coup de poignard dans le cœur de Benoît XVI ».
• Quelques jours après sa visite au Vatican et sa rencontre avec le pape, le président vietnamien Võ Văn Thưởng s’est rendu le 7 août au siège de la Conférence épiscopale du pays, située à Ho Chi Minh Ville. La rencontre a duré plus d’une heure et a été très appréciée par les deux partis. C’est la première fois que Vo Van Thuong rendait visite à la Conférence des évêques catholiques du Vietnam en tant que Président de la République.
• Excellent numéro de L’Entente catholique de Bretagne, bulletin trimestriel d’information qui intéresse tous les catholiques, même non-Bretons ! L’éditorial, portant sur « La terrible question des abus sexuels dans l’Eglise », donne un point de vue original et intéressant. Un autre article évoque « Le cas des artistes prédateurs sexuels : Rupnik et Ribes ». L’abonnement est de 10 euros, ou un carnet de huit timbres. Chèque à l’ordre de L’Entente catholique de Bretagne, 1 rue Charles-Le-Goffic, 22 000 Saint-Brieuc.
• Les Veilleurs poursuivent pour la 98e semaine leurs prières pour la défense de la messe traditionnelle devant l’archevêché de Paris. Du lundi au vendredi de 13 heures à 13h30, 10 rue du Cloître-Notre-Dame.
Anne Le Pape
Preuve éclatante que le pape actuel a effectivement « voulu rompre avec la continuité et sortir ainsi de la tradition d’enseignement de l’Eglise » : le choix de son prénom, qui n’avait encore été porté par aucun de ses prédécesseurs, ouvrant ainsi sous le nom de François 1er une ère nouvelle dont on peut attendre le pire pour l’Eglise. Au Portugal, il a ainsi condamné le « cléricalisme » et même déploré le « conservatisme des jeunes prêtres », qui font pourtant montre d’un désintéressement total en choisissant au nom de leur foi un état désormais décrié et méprisé qui ne leur apportera que pauvreté et charge de travail harassante en raison justement de la rareté des vocations.