Samedi 23 septembre à Paris, une voiture de policiers appelés pour une intervention totalement étrangère à une manifestation contre « les violences policières », est caillassée et attaquée par des énergumènes encagoulés et armés de barres de fer : pour se dégager, un policier sort du véhicule en brandissant son arme : le tact dans l’agression étant d’estimer jusqu’où la « bravitude » devient dangereuse, les fiers guerriers de l’ultra-gauche (comme on dit désormais) font illico-presto un sage rétro-pédalage. La voiture des forces de l’ordre peut donc poursuivre son chemin sans que le moindre coup de feu ait été tiré… pas même en l’air !
Tout est donc bien qui finit bien pour cette agression, sauf peut-être pour certains manifestants qui auraient pu préféré que le sang coule afin d’en tirer des bénéfices médiatiques.
Faute de sang médiatique, reste néanmoins l’exploitation politique : Sandrine Rousseau, députée écologiste de la capitale, a immédiatement, via un tweet indigné, volé au secours des encagoulés-barre-de-ferisés !
Les malheureux ayant été, très probablement, comme on l’imagine, traumatisés d’avoir été braqué par un policier – inadmissible intimidation policière, s’il en est – elle dénonce aussitôt : « Un geste inadmissible ! »
Entraver la mobilité de forces de police en caillaissant leur véhicule, puis en le frappant n’étant certes aucunement une « attitude inadmissible », elle ! Qui plus avec des barres de fer qui, rappelons-le, sont, selon la législation, des « armes par destination, c’est-à-dire un objet dont la fonction initiale est détournée afin de blesser ou tuer »…
Toute considération sans objet pour la passionnaria écologiste qui n’aura donc pas jugé utile de manifester, ne serait-ce que pour la forme, sa désapprobation, son indignation, sa condamnation et réclamée avec force trémolo dans la voix la damnation (au moins morale)… des agresseurs des forces de l’ordre ! Bien au contraire !
Certes, la dame es-dingueries est coutumière des déclarations outrancières, inappropriées, scandaleuses ou simplement farfelues, au choix… et Satan sait que la palette de ses imprécations politiques est copieusement fournie.
Est-il nécessaire de répéter qu’elle n’aura sans doute été motivée, une fois de plus, que par l’obsession de faire parler d’elle ? Encore et toujours. Pour tout et n’importe quoi, pourvu que « ça buzz », toujours plus haut, toujours plus fort !
Et toujours plus odieux, hélas !
Philippe Randa