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Tribune : « Vous n’aurez pas ma haine »

Proclamé après le Bataclan, applaudi par toute « l’intelligence » progressiste et les bobos, ce slogan « vous n’aurez pas ma haine » fut l’un des plus stupides et certainement l’un des plus criminogènes de l’époque. Depuis ce week-end, on l’entend beaucoup moins, si ce n’est du côté de l’extrême gauche.

Les informations qui nous viennent d’Israël montrent en effet une action concertée de grande ampleur pour assassiner le plus d’Israéliens possible. Le crime est quantitatif : civils essentiellement, femmes, enfants, personnes âgées, tout était bon pour des tueurs agissant sur ordre.

Pour les crimes du week-end, c’est Darmanin qui remporte le prix de la formule indécente et criminogène : « Toucher à un juif en France, c’est toucher toute la République ». D’abord on ne voit pas ce que la République (qui est un système de représentation politique, et à laquelle adhèrent d’ailleurs les Islamistes) a à voir dans cette horreur. Ensuite Darmanin envoie ainsi une sorte de message aux prédateurs qui agissent sur notre territoire, en sous-entendant que toucher à un chrétien, ou plus généralement à un Français non-juif serait moins grave.

A la vérité, les massacres du week-end israélien présentent des analogies avec ceux du Bataclan en 2015 ou de la Promenade des Anglais à Nice en 2016 : une volonté de tuer, à l’aveuglette, le plus grand nombre possible d’individus présumés ressortissants des pays visés.

L’« octobre rouge » israélien fait penser aussi au 1er novembre 1954 sur nos terres d’Algérie française : 70 attentats et attaques dans tout le pays. A l’époque, comme aujourd’hui, toute la France s’était indignée, à l’exception de l’extrême gauche. Mais depuis lors, les tueurs de 1954 sont devenus des héros, pas seulement en Algérie, puisque beaucoup de nos villes (y compris Paris) ont des rues qui portent le nom de tueurs du FLN. Au nom du « vous n’aurez pas ma haine, sans doute »… Peut-être est-il prudent d’attendre. Peut-être les « héros » du Hamas seront-ils honorés demain jusque chez nous ?

L’Histoire reste écrite par les vainqueurs

Toutes les guerres d’indépendance, et toutes les révolutions ont été marquées par des tueries de ce type, nous expliquent complaisamment les militants de LFI et du NPA. A la vérité, aucune cause ne devrait pouvoir justifier de telles tueries, car elles les dénaturent par essence : c’est valable pour le terrorisme islamiste, aujourd’hui, comme c’était ou cela aurait dû être valable hier, pour l’holodomore ukrainien, le populicide vendéen, la solution finale nazie, le génocide arménien ou khmer rouge, Hiroshima et Nagasaki, les fermiers sud-africains, le Biafra etc. La notion de crime contre l’humanité était censée distinguer ces tueries de la bavure, du « banal » crime de guerre. Mais le compte n’y est pas, n’y a jamais été, n’y sera sans doute jamais, parce que l’Histoire est écrite par les vainqueurs, comme l’a rappelé Churchill. Or l’Histoire du Proche-Orient semble loin d’être achevée.

Mais permettez-nous néanmoins, à ce stade, d’exprimer notre haine à l’égard de tous ces tueurs de masses, à la différence des bobos de 2015, et ceci sans opérer de sélection entre les victimes selon leur religion, à la différence de notre ministre de l’Intérieur.

Agathon

Un commentaire

  1. Comme à l’accoutumée Agathon nous livre une analyse percutante et frappée au coin de la vérité historique et politique. Nos gouvernants comme nos élites sont volontairement aveugles et sourds et ne comprennent rien au réel. Nos intellectuels communisants nous l’ont prouvé pendant 70 ans et nos radoteurs médiatiques d’aujourd’hui nous le prouvent encore avec le terrorisme de la mouvance islamiste.

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