Meurice

Humoristes-sic : la porte pour Meurice, un prix pour Aram

Dès le licenciement (pour « déloyauté répétée ») de Guillaume Meurice par la patronne de France Inter, Sybile Veil, petite-fille par alliance de Simone, une pétition pour son retour à l’antenne lancée sur Change.org, plate-forme participative dépendant de l’Open +Society du milliardaire George Sörös, mobilisait plus de 150 000 signataires prêts à se « battre pour que nos médias publics restent des espaces où la diversité des opinions peut s’exprimer librement sans pressions extérieures ». Étrange car la « diversité des opinions » exprimées par le pseudo humoriste consistait uniquement à vilipender et à ridiculiser l’«extrême droite ».

Ce qu’il fit des lustres durant en toute impunité, avant d’assimiler à deux reprises — et sans élégance excessive — Benyamin Netanyahou à un « nazi sans prépuce ». Que « Bibi » soit un extrémiste de la pire espèce, recourant aux pires méthodes pour rester au pouvoir, y compris l’emploi systématique de la torture à Gaza et de bombes au phosphore blanc au Sud-Liban, difficile d’en disconvenir. Mais là, M. Meurice était allé trop loin et il s’est donc fait virer le 11 juin, à sa grande fureur. Au point d’accuser le gouvernement de « livrer le pays clés en main à l’extrême droite, lui offrant une énième [sic] victoire idéologique ».

Coïncidence : on apprenait le même jour qu’une de ses consœurs de France Inter, tout aussi ricanante et obsédée par l’«extrême droite », l’insupportable Sophia Aram, issue d’une famille marocaine (dont la matriarche Khadidja, adjointe au maire de Trappes, connut quelques ennuis avec la justice pour avoir escroqué des sans-papiers qu’elle promettait de faire régulariser), allait recevoir le 24 juin rue Cadet le prestigieux Prix du Grand Orient de France, qui lui sera remis par Guillaume Trichard, Grand Maître du GOdF.

Il est vrai qu’au contraire de Meurice, celle que le frère Trichard présente comme « autrice, humoriste, comédienne, chroniqueuse radio et animatrice de télévision », est prudente et se contente d’attaquer — avec une rare bassesse mais avec le même obsessionnisme sexuel — les nazis avec prépuce et leurs comparses femelles. Ainsi avait-elle surnommé Ludovine de la Malbaise la militante catholique Ludovine de La Rochère, cofondatrice de la Manif pour tous, sans que la direction de France Inter s’en émeuve à l’époque. Se proclamant athée et à l’évidence proche de la franc-maçonnerie, Aram a en même temps poussé l’œcuménisme judéo-arabe jusqu’à donner le prénom hébreu de Chaïm au fils qu’elle a eu (avec un protestant). C’est-y pas mignon ? Et malin.

Claude Lorne

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