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Législatives : le 7 juillet à Béthune, avec Caroline Parmentier

Caroline Parmentier, entrée au quotidien Présent en 1988, avait tenu un temps le poste de rédactrice en chef. En 2018, après plus de 30 années passées au journal, Caroline avait souhaité changer d’horizons. Un poste de conseillère presse étant à pourvoir au siège du RN, elle avait été recrutée par Marine Le Pen, rejoignant ainsi sa garde rapprochée.

Un an plus tard, Caroline Parmentier assure les relations presse de Jordan Bardella pendant la première campagne électorale européenne de ce dernier. Le succès de la liste européenne de 2019 doit énormément à ce jeune militant particulièrement doué (et nous n’avions pas vu la suite !), mais sans doute un peu aussi à l’ex-journaliste issue de Présent, formée par Madiran, et habituée en outre aux plateaux télé grâce à sa participation aux émissions (Bistot Liberté) de Martial Bild.

Notre fougueuse ancienne collaboratrice va contribuer à apaiser les relations -trop souvent exécrables – que le FN entretenait avec la presse, le précédent attaché de presse n’ayant sans doute pas été totalement étranger à cette situation.

Après les Européennes ce sont les régionales et les départementales. Marine Le Pen propose à Caroline de ne pas se contenter de son poste « fonctionnel », mais d’entrer en politique de terrain, en se présentant au Conseil régional d’Île de France. Elle y est élue en juin 2021.

Certes il s’agissait d’un scrutin de liste, et son élection était davantage la conséquence de son rang dans la liste que de son talent propre. En revanche quand elle est sollicitée à nouveau, cette fois pour une place de député dans le Pas-de-Calais, le pari est autrement plus audacieux. Notre ancienne collègue est originaire du sud-ouest (elle est née à Pau, comme l’héroïque figure patriotique Loustaunau-Lacau, et comme le chroniqueur de gauche à CNews, Olivier Dartigolles) et elle habite la région parisienne. C’est donc une parachutée, et la députée sortante macroniste, Marguerite Deprez-Audebert, ne manque pas de le rappeler régulièrement. Deprez-Audebert pense qu’elle ne fera qu’une bouchée de cette novice en politique politicienne. A l’évidence elle ne la connait pas !

Elue en 2022 à la surprise générale

Au terme d’une campagne éclair et très dynamique, c’est Caroline Parmentier qui est élue, à la surprise générale, avec 53,3% des voix, contre 46,7% pour son adversaire macroniste, au grand déplaisir du maire de Béthune, le centriste (réputé psychorigide) Olivier Gacquerre.

Puis pendant ses deux années de mandat, écourtées par la grâce du président Macron, Caroline Parmentier s’est fait connaitre par ses interventions à la commission des affaires culturelles et de l’Education nationale en dénonçant notamment de pseudo œuvres d’art à tendance pédophile, qui bénéficiaient d’un plein soutien du ministre de la culture de l’époque, la calamiteuse Rima Abdul Malak.

Caroline Parmentier est aussi une farouche partisane de la privatisation de France Télévision et de Radio France. De ce fait elle est détestée de l’extrême gauche LFI et autres, mais sa popularité dans la droite calaisienne dépasse largement les zones d’influence traditionnelles du Rassemblement National. Son abstention lors du vote de l’incorporation de l’avortement dans la Constitution avait toutefois déçu une partie de ce même public.

Aucun candidat de poids pour affronter Caroline Parmentier

Le 30 juin, la députée sortante affrontera cinq candidats. Aucune bataille électorale n’est jamais gagnée d’avance, mais alors que la rumeur évoquait une candidature macroniste de poids (la ministre Pannier-Runacher), cette dernière a trouvé plus prudent de se parachuter à Arras. De ce fait, aucun candidat de poids n’affrontera Caroline Parmentier, parmi ses cinq concurrents.

Le danger ne viendra pas du Front populaire, le conglomérat Poutou-Hollande, piètre copie du Front populaire de Blum, qui sera représenté cette fois par une étudiante de 20 ans, dont la science politique semble se limiter à ce jour aux manifestations anti-RN.

Un terne adjoint de la mairie de Béthune, Hakim Elazouzi, part au front (guère populaire) sous l’étiquette UDI-LR « canal historique ».

Reste la candidature macroniste, pire que cela : bayrouiste ! Le dénommé Hadrien Coisnes se présente en effet sous l’étiquette MODEM. Mais on devine déjà que le mieux placé des deux (Elazouzi ou Coisnes) se désistera pour l’autre, à l’issue du second tour.

Enfin deux candidats fantômes complètent ce tableau.

C’est dire si, à quinze jours du scrutin, le champagne est déjà au frais ! Appréciant beaucoup cette boisson, je prévois de faire le voyage à Béthune et vous suivrai les résultats nationaux de là-bas. Et je compte bien vous rendre compte de cette soirée, que nous espérons tous mémorable, dans le Nouveau Présent.

Agathon

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