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« Incivilités » : la révolte des familles endeuillées

(de notre correspondant dans les Alpes-Maritimes)

Selon la presse people, le couple Macron a passé d’excellentes vacances au fort de Brégançon et le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal, qui s’est dépacsé du ministre des Affaires étrangères (également démissionnaire) Stéphane Séjourné, filerait le parfait amour avec un nouveau compagnon. Tant mieux pour eux mais, pendant ce temps-là, alors qu’il faudra attendre mercredi au mieux pour savoir qui occupera désormais Matignon, des Français meurent par la faute d’un État indigne, incapable de faire cesser ce qu’il nomme euphémiquement des incivilités. Hier un gradé de la gendarmerie tué à Mougins par un Algérien multirécidiviste refusant de se soumettre à un contrôle routier, puis une fillette de sept ans mortellement percutée et projetée à plus de dix mètres par un amateur de rodéos sauvages.

Un insupportable laxisme

Le 29 août à Vallauris, non loin de Mougins, Kamilya traversait sur un passage piéton quand, pour épater la galerie avec une série de « roues arrière », un jeune frimeur cabrait sa moto qui dérapait, heurtant violemment l’enfant, rapidement hospitalisée à Nice mais en état de mort cérébrale. Arrêté, le conducteur était mis en examen pour « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence par conducteur de véhicule terrestre à moteur ».

Il y aurait beaucoup à dire sur ces blessures « involontaires » puisque tout conducteur sait ou devrait savoir que toute exhibition en dehors des circuits autorisé est susceptible de mettre en péril la vie d’autrui. Mais l’affaire ne s’arrête pas là : contre l’avis du magistrat instructeur et du procureur des Alpes-Maritimes (qui a fait appel), le juge des libertés a décidé la remise en liberté du coupable pour le soumettre à un simple contrôle judiciaire, deux fois par mois.

D’où l’indignation exprimée le 1er septembre sur Facebook par Slim Oussaya, le père de Kahmelia : « Merci la justice française. A partir de demain les citoyens qui n’ont pas été arrêtés en flagrant délit savent qu’ils peuvent rouler comme il veulent, faire les fous sur la route. Tuer. Aucun respect pour notre fille ni pour nous-mêmes… Vive la justice française… Horrible. Jusque-là je voulais m’occuper de ma fille qui est morte sur place, elle est arrivée morte à l’hôpital. » 
Ce cri de révolte rappelle celui lancé le 28 août par Harmonie Comyn, la veuve du gendarme tué à Mougins : « La France a tué mon mari, le père de nos enfants, par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ? Quand est-ce que nos législateurs ouvriront réellement les yeux ? Faut-il qu’ils soient touchés directement pour agir ? » (1)

Mais, aussi, quand nos politicards comprendront-ils que les familles des victimes en ont assez des bougies, des peluches, des cellules psychologiques, des rassemblements « dans la dignité », des marches blanches, voire des funérailles aux Invalides. Exaspérés par la complicité objective entre meurtriers et certains magistrats, elles exigent une réforme radicale de la justice et de la politique pénitentiaire ainsi qu’un châtiment exemplaire infligés aux délinquants. À tous les délinquants, célèbres comme le comique Pierre Palmade responsable, alors qu’il était ivre et camé jusqu’aux yeux, d’un accident où fut grièvement blessée une jeune femme kurde qui perdit ainsi son bébé de sept mois, ou anonymes comme le chien fou de Vallauris ?

Jusqu’à présent, accablées par le malheur, ces familles faisaient profil bas, se résignaient silencieusement au pire et le public oubliait vite leur douleur. Voici qu’elles passent à l’offensive et que leur combat est largement soutenu sur les réseaux sociaux. Une nouveauté qu’Emmanuel Macron et son prochain Premier ministre, qu’il s’agisse du clientéliste Bertrand, du socialiste Cazeneuve ou d’un autre larron, seraient bien inspirés de prendre en compte sous peine de nouveaux désaveux.

Rodéos sauvages : toute la France concernée

Au fait, le 5 août, à Pontoise (Val-d’Oise), une fillette de 10 ans et un garçonnet de 11 ans étaient grièvement blessés alors qu’ils jouaient sur un terrain de basket, en plein cœur d’une résidence, par un jeune motard (connu des services de police pour conduite sans permis) qui s’y livrait en toute impunité à un rodéo sauvage avant de prendre la fuite grâce à des complices. La fillette devait être hospitalisée en état d’urgence absolue, avec pronostic vital engagé. Que sont devenues ces petites victimes ? Depuis avril, 534 interventions ont été recensées pour des rodéos urbains dans le seul département du Val-d’Oise… mais seulement 37 criminels en puissance interpellés. Que voulez-vous, il faut bien libérer la police pour la traque des fichés “S”… d’extrême droite qui, à en croire une toute récente — et grotesque — vidéo du Nouvel Obs’, seraient les seuls à troubler l’ordre public et à menacer les braves gens.

Stéphane Galet

  1. Voir https://nouveaupresent.fr/2024/08/29/selon-que-vous-serez-veuve-dun-gendarme-ou-mere-dun-voyou/ ainsi que, pour la très digne prise de parole de Mme Comyn, https://www.terreetpeuple.com/politique-reflexion-73/8523-la-france-a-tue-mon-mari-lemotion-et-la-colere-de-la-veuve-du-gendarme-tue-a-mougins.html

Un commentaire

  1. Il est où, le ministre de la justice ?
    Le garde des sceaux ? Dupont- morretti est en Corse ou en Italie .

    ( si l’on a plus le droit de se reposer. maintenant, je démissionne ! )

    Chiche ! Gros porc !

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