Les agriculteurs français organisent depuis hier des manifestations contre la signature d’un accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur (Marché commun sud-américain).
Des représentants de l’alliance syndicale FNSEA-JA ont bloqué, à l’aide de quelques dizaines de tracteurs, la N118 en direction de Paris, à hauteur de Vélizy-Villacoublay. « Macron, quand tu iras à Rio, n’oublie pas tes agriculteurs! », peut-on lire sur l’une des pancartes brandies le long de l’autoroute. Les agriculteurs ont passé la nuit sur place et prévoient de manifester dans la région jusque dans l’après-midi. La préfecture du département des Yvelines a indiqué qu’une voie était disponible à la circulation, mais a demandé que des itinéraires alternatifs soient empruntés.
Les actions se poursuivent dans d’autres villes et sur les autoroutes du pays, les agriculteurs essayant de se positionner sur les places et dans les rues pour montrer leur opposition à cet accord commercial. À Avignon, par exemple, des agriculteurs sur leurs tracteurs ont bloqué une partie du Pont de l’Europe et recouvert une signalétique de la ville d’une pancarte appelant à ne pas conclure d’accord avec le Mercosur. En Alsace, ils prévoient de bloquer symboliquement la circulation sur un pont portant un nom similaire à la frontière franco-allemande, reliant Strasbourg à la ville allemande de Kehl. Selon BFMTV, il y avait environ 80 manifestations d’agriculteurs dans tout le pays lundi matin.
Le Mercosur est la plus grande union commerciale et économique d’Amérique du Sud, dont les fondateurs sont l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. La superficie totale de leur territoire est de presque 72% de la superficie de l’Amérique du Sud et leur population cumulée s’élève à 295 millions de personnes. Le volume de la balance commerciale du Mercosur avec le reste du monde a augmenté de 37% en 2021 par rapport à l’année précédente pour s’élever à près de 599 milliards de dollars, dont 57% sont des exportations.
La rédaction
Les agriculteurs ont bien raison de se battre. Mais il ne faudrait pas oublier que la fnsea a appelé férocement à voter Macron en 2017 et en 2022. Il ne faudrait pas non plus nous prendre pour des caves
Excellentes remarques de Monsieur Festivi…
La FNSEA est à mon sens le pire ennemi de l’agriculture et du monde paysan… C’est elle qui a fait confondre « cultiver » et « exploiter », ce qui a transformé l’élevage en monde concentrationnaire, et, qui a détruit le couvert végétal et les paysages traditionnels, dont le bocage, qui ont fait la France depuis les défrichements des abbayes au Moyen Age et surtout depuis Sully.
(Et « ils » osent nous dire aujourd’hui que ce sont eux qui « sauvegardent nod paysages! »)
Le pire c’est que cette agriculture productiviste conduit à des productions de qualité médiocre, sinon de franchement mauvaise qualité qui trouvent difficilement preneur sur le marché mondial… Cela les « agriculteurs productivistes » en sont seuls responsables se faisant complices depuis tente ans des lobbyistes et affairistes bruxellois: une agriculture « standardisée » mécanisée à outrance, imbibée de chimie (pesticide et engrais) où le productiviste est l’esclave smigard (au mieux!) des banques pour le compte des industriels producteurs de machinisme, d’engrais et surtout de pesticides, comme il est la cible des centrales d’achats qui régentent les circuits de distributions!
Mais pour l’honneur paysan, tout le monde n’est pas d’accord avec ces techniques et ses productions ravageuses de l’environnement et particulièrement nocive pour nos sols.
On a donc deux agricultures aux pratiques contradictoires dans ce pays: on agriculture de qualité, pluraliste dans ses productions, confondue plus ou moins, à tort,avec l’agriculture biologique dont le premier souci est de parvenir à produire suffisamment pour satisfaire leur demande, et qui vit plutôt bien (ce sont ces agriculteurs qui le disent « on s’en sort plutôt bien » et une agriculture promue par Bruxelles dont la production imposée aux consommateurs ne trouve pas preneur et qui n’a aucun avenir et qui au moins sur le plan céréalier) ne peut concurrencer les productions de grandes zones agricole qui sont en Amérique (USA, Canada, et en Australie).
Et les productivistes prennent aujourd’hui le monde paysan en otage!
Ne nous leurrons pas: les manifestations ,agricoles actuelles n’on qu’un seul but: faire sauter la protection du milieu et des consommateurs en supprimant les normes « environnementales »!
Haro sur l’écologie, c’est devenu aujourd’hui très à la mode.
La France rurale risque ainsi d’être définitivement livrée aux ravageurs productivistes.
Vive la destruction du milieu naturel faune comme flore!
J’ai assez écrit (et pas sous pseudo) sur la question.
La question est donc simple peut-on soutenir, doit-on soutenir, des gens ayant ces objectifs?
A titre personnel, je suis angoissé par cette viande argentine dénoncée comme « bourrée d’hormones et de pesticides » ce qui explique les « problèmes sanitaires multiples » auxquels immanquablement la population doit être confrontée (?)… Pourtant je rêve d’une pîèce de viande grillée provenant d’un de ces bœufs de la Pampa élevés en extensif qui n’ont jamais vu une stabulation de leur vie… Le résultat est autre chose que cette viande, blanchâtre, jamais saisie à la cuisson, pleine de flotte, liée à l’engraissement forcé pratiqué en stabulation à l’ensilage de maïs et aux tourteaux de soja qui viennent d’ailleurs d’Argentine ou du Brésil car la France (paradoxe) les en importe!
J’en sais quelque chose; je vis aujourd’hui en pleine zone d’élevage charolais où la viande immangeable pourtant certifiée « locale » mise sur le marché par la grande distribution est la règle !.
Mais je sais depuis très longtemps que tout vérité non seulement aujourd’hui n’est pas bonne à dire, mais n’est pas toujours idéologiquement admissible!