Brigitte

Atteintes aux mineurs dans les « boîtes de curés » : qu’en pense Brigitte ?

Il y a eu l’hallali (posthume) contre l’abbé Pierre à l’insatiable appétit sexuel — d’ailleurs connu depuis les années 50 du siècle dernier —, puis l’offensive contre l’internat nordiste de Riaumont dont, selon un récent réquisitoire dû à un certain Ixchel Delaporte, paru aux éditions du Rouergue et amplement répercuté par Arte, « les enfants martyrs » auraient été soumis à « des violences morales, physiques et sexuelles » (aujourd’hui prescrites) à l’initiative du Père Albert Revet, de plus « admirateur de l’Allemagne nazie ». C’est aujourd’hui L’affaire Betharram qui défraye a chronique et déclenche l’indignation générale.

Non, il ne s’agit pas des grottes, les plus célèbres des Pyrénées, mais de l’institution Notre-Dame de Betharram tenue par les pères du même nom et où François Bayrou avait scolarisé plusieurs de ses enfants (qui ont fait ensuite d’excellentes études : ENS, X, Mines, etc). Dès lors, comment aurait-il pu ignorer les horreurs qui s’y perpétraient ?

Depuis que le scandale a éclaté (très tardivement là encore, la plupart des plaignants étant sexagénaires), celui qui est devenu Premier ministre après avoir sévi de 1993 à 1997 comme ministre de l’Éduction nationale est harcelé par la presse et les parlementaires, sans cesse contraint de se justifier et de plaider son innocence. S’il se dit prêt à tout faire pour que les victimes obtiennent réparation — au moins morale, les faits reprochés étant pour la plupart prescrits —, Bayrou n’admet avoir eu connaissance que de « fortes gifles ». De fait, « Betharram » n’accueille pas seulement de brillants sujets. Les grandes familles béarnaises y envoyent aussi leurs fils rebelles ou trop cossards, auxquels seule réussit la manière forte.

Mais puisque la saison du blanc bat son plein, pourquoi Médiapart et les autres investigateurs homologués ne s’intéressent-ils pas au lycée La Providence, tenu par les jésuites à Amiens ? Établissement où le petit Emmanuel Macron passa plusieurs années et où Brigitte Auzières, née Trogneux, était alors professeur de lettres. Établissement, surtout, où cette enseignante née en 1953 vampa Manu, né en 1977, et devint sa maîtresse. Au grand dam des parents Macron ; affolés par la différence d’âge (24 ans), ils tentèrent de tirer leur rejeton des griffes de la prédatrice, mais sans succès. À la suite de Paris-Match qui, dès connue l’ambition présidentielle de l’adolescent attardé, scénarisa cette love story, tous les magazines pipole continuent de s’attendrir.

Pourtant, s’il n’y eut pas violences sexuelles, le détournement de mineur par personne en position d’autorité était avéré. Crime toujours puni, selon l’article 227-8 du Code pénal français — et que le mineur ait été ou non consentant —, d’une peine d’emprisonnement de cinq ans assortie d’une amende de 75 000 euros.

Là encore, il y prescription, mais que l’on cesse du moins de célébrer en la personne de « Brigitte » un parangon de charme et d’élégance, même si vient de sortir sur elle aux Etats-Unis quatre best-sellers. Las ! Deux au moins, et particulièrement le Becoming Brigitte, présenté par la journaliste afro-américaine et néanmoins trumpiste Candace Owens reprenant la longue enquête menée ces dernières années par Xavier Poussard dans Faits & documents sur les zones d’ombre de l’ex-professeur, mettent notre « première dame » en transes.

Mais à tant s’exposer comme elle le fait, on risque toujours le retour de bâton.

Claude Lorne

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(2 commentaires)

  1. A propos des « zones d’ombre » de Mme Macron, qu’avait, si je me souviens bien, évoquées le quotidien Présent dès 2021 d’après Faits et Documents, on apprendra avec intérêt que Mimi Marchand, patronne de Bestimages et intime du couple présidentiel, a avoué « avoir tout nettoyé » quant au passé de « Brigitte ». Voir la vidéo
    https://www.youtube.com/live/P3m_I9IYTBM

  2. Pour « brigitte » alias JMT, l’affaire est entendue mais voilà ti qu’une autre sale affaire se profile pour l’inénarrable Baïrou (écrit comme ça se prononce, paraît-il) qui n’aurait aussi là rien su de ce qui se passait dans la communauté dite des « Béatitudes » dont il était proche et qui a été déclarée comme secte (dixit la Milivudes présidée(2008-2012) par le sieur Fenech, ancien juge d’instruction, ancien député RPR-UMP et consultant chez P. Praud, donc secte religieuse catholique dont le « gourou » a disparu après des accusations d’exploitation des membres et de violences sexuelles…

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