L’affaire prendra-t-elle l’ampleur prise par le cas de Gisèle Pénicot, devenue l’idole des féministes pour avoir imposé le procès public de son ex-conjoint qui, accusé de l’avoir livrée sous soumission chimique à une cinquantaine d’hommes recrutés sur internet, a écopé en décembre dernier de vingt années de réclusion criminelle ?
Catalogue d’horreurs mais façade sociale impeccable
Le 21 février, Le Parisien signalait l’interpellation par les policiers de la branche « mineurs » de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) de cinq nouveaux suspects « dans le cadre d’une vaste enquête sur des viols et sévices commis sur de très jeunes enfants et même des bébés par un cercle de pédocriminels ». Hexagonaux, mais aussi parfois venus spécialement de l’étranger.
Diffusées sur le Darknet, ces «orgies sexuelles » avaient déjà, fin 2022, conduit à l’arrestation de 48 individus, parmi lesquels le maire d’un important bourg de la Côte d’or qui, selon Le Figaro de l’époque avait en sa possession «des fichiers images et vidéos mettant en scène des mineurs de 5 à 15 ans, dans des poses suggestives, ou ayant des rapports sexuels entre eux ou avec des adultes». Mis devant l’évidence, l’édile avait reconnu les faits.
Une résurgence de ce répugnant réseau vient donc d’être finalement neutralisée. Son chef ? Pierre-Alain Cottineau, un assistant familial de 32 ans, agréé par le centre départemental enfances familles (CDEF) de Loire-Atlantique, structure chargée de l’accueil d’urgence des enfants et lui-même père d’un enfant de 4 ans. Soupçonné d’avoir violé à plusieurs reprises une petite fille de 4 ans handicapée, et de ce chef mis en examen, il est en outre « soupçonné d’actes de torture et de barbarie et d’avoir diffusé les images filmées sur des réseaux pédocriminels ». Actes qu’il a reconnus.
Leur révélation a frappé de stupeur le voisinage : associatif très actif, et du reste engagé dans la lutte contre les violences familiales, Cottineau présidait en outre l’assoce Esprit Arc-en-ciel pour la défense la défense des droits des personnes LGBT+ et il avait même organisé la première Gay Pride du pays d’Ancenis en 2022 ».
Dernière touche au portrait de ce monstre à « la façade sociale impeccable », cf. Le Parisien, il fut candidat aux élections départementales de 2021 sous les couleurs de… La France Insoumise ! Laquelle, se disant à bon droit scandalisée, a exclu le mélenchoniste de ses rangs, cependant que le CDEF de Loire-Atlantique lui retirait son agrément. Ce qui était bien le moins.
Tir groupé sur le Premier ministre et l’enseignement privé
Contrairement à ce qu’il se passe pour les violences (y compris sexuelles) sur mineurs commises au collège Notre-Dame de Betharram (1), pour la plupart aujourd’hui prescrites, le dossier nantais, très actuel et strictement laïque, ne fait pas les gros titres des médias bien qu’il soit encore plus lourd, puisqu’il rayonnait à l’étranger.
Comment expliquer cette différence de traitement ? Évidemment par la politique. En attaquant Betharram, la gauche tente de torpiller François Bayrou, maire de Pau, longtemps président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, et dont l’épouse dispensait des cours de catéchisme dans le « collège de la honte ». Et surtout, ladite gauche qui, depuis 1984, n’a pas digéré l’échec de la loi Savary, lance une nouvelle offensive contre l’enseignement privé (trop prisé par les parents voulant éviter à leur progéniture l’« inclusion » de règle dans le Public) en général et les établissements religieux en particulier.
On comprend donc mieux l’exquise discrétion observée sur un scandale mettant en cause et LFI et le Conseil départemental de la Loire-Atlantique soumis à une coalition PS-Verts elle-même présidée par Michel Ménard, militant socialiste depuis 1986 et ancien haut cadre de la Ligue de l’Enseignement, dont on connaît les origines et les attaches maçonniques. Son fondateur Jean Macé s’était d’ailleurs fixé dès 1866 pour objectif « l’instauration d’un service public de l’enseignement soustrait à la tutelle de l’église catholique, laïque par son contenu comme par ses maîtres ».
Un programme auquel les laïcards n’ont jamais renoncé.
Claude Lorne
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