fusillade

Notre mémoire : 26 mars 1962, massacre de la rue d’Isly

Discours devant la stèle des Rapatriés du Cimetière Municipal de Pau, Mercredi 26 Mars.

« Ce mercredi 26 mars, soixante troisième anniversaire de la fusillade de 1962, rue d’Isly à Alger, puisque le Président Macron, malgré ses promesses de 2023, et notre demande ici de 2024, n’a rien fait pour révéler à la Nation ce monstrueux populicide ourdi par l’État gaulliste, nous rappellerons ici ces mêmes faits historiques : les algérois pacifiques (hommes, femmes, enfants, vieillards), porteurs de nourriture à Bab-el-oued assiégée depuis 3 jours, furent cloués au sol, abattus et achevés sans pitié, par l’armée française. On releva 82 morts et 200 blessés graves, la plupart infirmes à vie. Ces soldats en uniformes français, apparemment réguliers, furent reconnus du bout des lèvres par leur Commandement, puis récemment, par le Président Macron lui même, le 26 janvier 2023.

Ce massacre fut « le point d’orgue d’un Opéra orwellien » médité de longue date par les gaullistes.

Rappelons-nous, une semaine auparavant, le Pouvoir gaulliste signait les «Accords d’Evian », livrant l’Algérie française au FLN. Ce parti du Djihad islamique égorgeur, vaincu sur le terrain par l’Armée française,, fut protégé des exactions adverses potentielles, par un cessez le feu unilatéral imposé par la France, dont la magnanimité alla jusqu’à lui prêter main forte pour combattre l’OAS, en réalité pour assassiner les ressortissants Français et exécuter librement, dans les rues, tous les « collabos », avec l’aide d’une odieuse « Gestapo » de barbouzes. .

Depuis les Barricades, le Pouvoir se doutait bien que nous entrerions en Résistance.

Alors, De Gaulle et son ministre Fouchet mirent au point la terrible machination qui, ce Lundi 26 mars, devait forcer le peuple à renoncer à la lutte et à décider de partir. Pour cela, le Ministre de la Défense, l’infâme Mesmer (celui-là même qui ordonnera deux mois plus tard l’abandon de nos soldats harkis aux couteaux du FLN), vint incognito, via l’ALAT, au 4è RT de Berrouaghia, Régiment de Tirailleurs déloyal, pour mettre au point la composition du « peloton d’exécution » qui devrait œuvrer le jour « j » pour mettre fin, une fois pour toute, à la Résistance Française.

Ce jour là, à 14 h 50, le miaulement du FM de la Grande Poste fut bien le chant du cygne de l’Algérie française, ce « point d’orgue du sinistre Opéra gaullien », inauguré lors de la grande fraternité du 13 mai 1958, avec le fameux « je vous ai compris ».

Oui, le piège machiavélique avait bien fonctionné : dès 15 h, j’y étais, les ambulances étaient déjà là, les cercueils aussi. Les sbires de la « Gestapo gaulliste » écartaient les familles de leurs enfants et parents ensanglantés, gisant à terre, dans une morgue repue. Jusqu’à l’Archevêché lui-même qui interdit aux églises de recevoir les familles qui recueillaient leurs membres martyrisés.

Joseph Hattab-Pacha, dignitaire issu de la Régence d’Alger, premier Président de «VERITAS», qui se trouvait près du cinéma Le Régent vint sur place interroger en arabe les soldats 4è RT : « Lemma ? Pourquoi ce massacre ? « A’lech? Pourquoi avez-vous tiré, sans aucune sommation ? Pourquoi des soldats français tirent-ils sur des Français sans défense ?». Le tireur au fusil-mitrailleur qui avait déclenché le tir, répondit en arabe: « Nous ne sommes pas des soldats français, nous sommes des djounoud, et nous sommes là pour tuer les Français ! ».premier Joseph Hattab-Pacha, dignitaire issu de la Régence d’Alger, Président de «VERITAS», qui se trouvait près du cinéma Le Régent vint sur place interroger en arabe les soldats 4è RT : « Lemma ? Pourquoi ce massacre ? « A’lech? Pourquoi avez-vous tiré, sans aucune sommation ? Pourquoi des soldats français tirent-ils sur des Français sans défense ?». Le tireur au fusil-mitrailleur qui avait déclenché le tir, répondit en arabe: « Nous ne sommes pas des soldats français, nous sommes des djounoud, et nous sommes là pour tuer les Français ! ».

L’an passé, ici même, j’ai énuméré les nombreuses preuves de la préméditation de ce Crime d’État. J’ai recueilli, lors du Colloque du Cercle Algérianiste à Masseube, le témoignage direct du Commandant Latournerie, alors chef de Section au 4è RT, confirmation de sa démission lorsqu’il apprit le rôle que son Colonel avait accepté de jouer.

In fine, ce chef de Corps scélérat, le colonel Goubard, finit par donner les noms et les états de services des soldas choisis : 4 FLN, 7 MNA, 3 Bellounistes, tous « ± ralliés».

Ces 14 là, étaient des djounoud du djich, ne parlant pas français. Tous les hommes du Régiment furent mis au secret, puis le Régiment déménagé et dissout 2 mois plus tard… et bien sûr le colonel félon Goubard promu Général.

Je rappelle qu’à l’époque, l’Islamo-gauchisme était courant en France métropolitaine, où les Musulmans étaient pourtant très peu nombreux. Citons les cathos porteurs de valises, les avocats comme Gisèle Halimi, les Journalistes comme Jean Daniel du Noulel Obs, ou JJSS de l’Expres, etc… Pour Goubard comme pour Deferre: l’Algérie devait être arabe et … « que les PN aillent se réadapter ailleurs » !

Ainsi donc, Il y a donc 62 ans, pour interdire à son propre peuple de proclamer l’amour de leur pays en désirant rester français sur la terre de ses ancêtres, l’État Républicain décida de le faire taire, une fois pour toute, en ordonnant à un peloton de mercenaires, sous uniformes français, de mitrailler impitoyablement, en 12 longues minutes, aveuglément, un peuple pacifique !

Mes Amis, nous sommes là aujourd’hui pour transmettre notre Histoire à nos concitoyens, et surtout à nos enfants, cet ignoble crime d’Etat, afin qu’ils veillent à ce qu’aucun Pouvoir jamais, d’où qu’il vienne, ne puisse le reproduire chez nous, en France. Seule une armée de fils de France, une élite qui sait aimer son peuple, à l’instar du Lt-Colonel Arnaud Beltrame, noble, forte, aguerrie et loyale saura nous en préserver. Formons notre jeunesse dans cet esprit là. C’est bien là le but final de notre Devoir de Mémoire, aujourd’hui.

Au pied de cette stèle, portant l’épitaphe du 26 Mars que fit graver notre chère Monique Becker, nous déposerons la gerbe du souvenir. Puis, après avoir fleuri notre « arbre des Disparus », cher aux Harkis dont l’immense pogrom reste encore officiellement méconnu, nous observerons la minute de silence qui suit le salut « Aux Morts » , enfin nous clamerons une Marseillaise roborative pour raffermir nos cœurs, toujours vaillants, et notre au-revoir sera le chant des africains!

Pour le collectif des Associations

Marcel ALONSO

ANFANOMA

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