Nice

A Nice aussi, un « refuge des orphelins de la droite nationale »

(De notre correspondant à Nice)

Évoquant ici le 13 mai les Rencontres Culturelles Patriotiques organisée à Narbonne par Place d’Armes, Françoise Monestier y voyait le « dernier refuge des orphelins de la droite nationale » tant l’atmosphère rappelait celle des hélas défunts BBR où se retrouvaient élus, adhérents et électeurs du Front national.

Toutes choses égales, on peut en dire autant des rencontres organisées à Nice sous l’égide d’Aquila Popularis. Se définissant comme « Communauté militante enracinée au sein de la région niçoise. Identité – Localisme – Justice Sociale », cette association très présente sur les réseaux sociaux est la tête de Turc de Mediapart depuis qu’elle défila en janvier 2024 derrière une grande banderole titrée « Les nôtres avant les autres », narguant ainsi les gauchistes qui, sous la houlette de l’agriculteur et surtout passeur professionnel de migrants Cédric Herrou — pour cela fait citoyen d’honneur de la ville de Paris par Hidalgo — manifestaient Place Garibaldi contre la loi Darmanin censée limiter l’immigration.

Le 17 mai, c’est à une braderie de livres doublé d’un comptoir de charcutailles (bien sûr !) qu’Aquila Popularis avait convié les Niçois, ainsi qu’à une conférence de Benoît Lœuillet. Cet infatigable militant, animateur de l’excellent site de vente de livres en ligne Europa Diffusion après avoir longtemps tenu la légendaire librairie du Paillon, évoqua les origines et surtout la pérennité depuis plus d’un siècle de la droite dure dans le Comté, de Joseph Darnand aux Identitaires. Inspiré par Dominique Venner, Pierre Vial et Guillaume Faye, ce mouvement issu de Nissa rebela vit en effet le jour à Nice en 2002 avant, de ce « Bastioun », d’essaimer dans toute la France.

Ce samedi aussi se mêlaient et discutaient dans la bonne humeur et la fraternité grands bourgeois et prolétaires, universitaires distingués et aides-soignants ou jardiniers, wagnériens et amateurs de RIF — Rock identitaire français lancé à Nice par Fraction Hexagone avec aux manettes Fabrice Robert et Philippe Vardon aujourd’hui chef de l’opposition municipale —, « vieux croûtons » (moi inclus, mais encore verts) et jeunes — et même très jeunes — militants, certains venus avec femme et enfants. Tous n’en pouvant plus d’être soumis au joug mondialiste de Bruxelles et submergés par la tsunamigration… et la déferlante arc-en-ciel encouragée par le maire Estrosi, ce dernier parrain quelques jours plus tôt d’un Rainbow Festival organisé par le Centre LGBTQIA+ Côte d’Azur et où, dans l’« Espace enfants », les malheureux gosses étaient exposés à des contenus totalement inadaptés. Naturellement, l’édile rallié à Macron a dénoncé ces « accusations diffamatoires », mais son entourage a fait savoir qu’il serait plus vigilant l’année prochaine.

Bon vol en tout cas à l’Aigle de Nice !

Stéphane Galet

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