C’est une grosse majorité de l’Assemblée nationale (305 députés) qui a voté le 27 mai en première lecture la proposition de loi sur le droit à mourir euphémiquement baptisé « aide à mourir ». Proposition qui constitue une révolution anthropologique en même temps qu’une régression vers les sociétés primitives où l’on faisait monter les vieux et les infirmes « au cocotier » pour se débarrasser des bouches inutiles.
Si, à l’instar de Marine Le Pen, qui avait laissé la liberté de vote à ses élus, le Rassemblement National constitue le gros des « contre » (199) avec l’essentiel des députés encartés à LR et à la Droite républicaine d’Éric Ciotti, on peut regretter que certains représentants du parti national se soient réfugiés dans l’abstention, tels Franck Allisio ou Frédéric Falcon, et que près d’une vingtaine d’entre eux n’aient pas compris — ou voulu voir — l’importance de l’enjeu. Ainsi ont-ils voté « pour », en compagnie de la quasi-totalité de La France Insoumise, à laquelle ils ont donc offert une victoire politique et morale.
Se sont en effet ralliés à ce texte d’inspiration maçonnique — à l’annonce des résultats du scrutin, son initiateur le Frère Olivier Falorni a pleuré de joie —, et voulu par le « disruptif » Macron, Mmes et MM. Edwige Diaz, Nathalie Da Conceicao Carvalho, Alexandra Masson et Bryan Masson (tous deux élus des Alpes-Maritimes mais sans lien de parenté), Alexis Jolly, Thomas Ménagé, Bruno Clavet, Anthony Boulogne, Maxime Amblardinquiè, Kevin Pfeffer, Matthieu Marchio, Alexandre Dufosset, Alexandre Sabatou, Théo Bernhardt, Gaëtan Dussausaye (ancien directeur du Front national de la Jeunesse) ainsi que Sébastien Chenu et Jean-Philippe Tanguy (respectivement vice-président du RN et président délégué du groupe RN à l’Assemblée nationale), et Guillaume Bigot. Lequel, chroniqueur sur CNews avant les Législatives de 2024, ne cessait pourtant d’y condamner notre société trop permissive et son immoralité.
Après examen au Sénat sans doute fin septembre, le texte reviendra en deuxième lecture à l’Assemblée. Peut-être ce délai de réflexion permettra-t-il à ces « pour » de revenir sur un choix qui a dû désarçonner et surtout décevoir nombre de leurs électeurs. A la place de ces élus, on s’inquiéterait en cas de dissolution de l’Assemblée, possible dès le mois de juin, et donc de nouvelles législatives.
La Rédaction
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Voir parmi les noms des euthanasieurs, celui de Guillaume Bigot est, pour votre serviteur, une vraie trahison.
De Nouvelle-Calédonie, Mme Le Pen a dit “beaucoup regretté” que le texte sur « l’aide à mourir » ait été voté à l’Assemblée à une si forte majorité. Présidente du groupe RN, n’a-t-elle donc aucune autorité sur ses élus pour que plus de vingt d’entre eux, et non des moindres puisque certains exercent de hautes responsabilités au RN, aient contribué à cette victoire de la gauche qui s’acharne à déconstrutruire notre civilisation ?