L’Union européenne a conclu avec les États-Unis un accord désavantageux, irréalisable et illégitime, qui concerne non seulement les tarifs douaniers, mais aussi l’achat d’armes américaines par les Européens pour l’Ukraine. C’est ce qu’a déclaré le premier ministre hongrois Viktor Orban, commentant dans l’émission matinale de la radio Kossuth les accords entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chef d’État américain Donald Trump.
« La présidente de la Commission européenne a pris des engagements envers l’Amérique qui ne relèvent pas de sa compétence », a déclaré le chef du gouvernement à propos des promesses faites par Mme von der Leyen à Trump. M. Orban a souligné qu’il ne s’agissait pas seulement de droits de douane, mais aussi d’un « point secret [de l’accord] concernant les livraisons d’armes à l’Ukraine », des achats de ressources énergétiques américaines pour 750 milliards de dollars et des investissements européens de 600 milliards de dollars dans l’économie américaine.
Le premier ministre a insisté sur le fait que ni lui ni les autres dirigeants de l’UE n’avaient accordé à Mme von der Leyen le mandat de conclure de tels accords en leur nom. « Si je comprends bien, [selon les plans de la Commission européenne], les Ukrainiens recevront des armes américaines payées par les Européens. Personne ne m’a consulté à ce sujet, et il n’y a pas de décision européenne en ce sens. Je dois donc dire qu’un grave problème s’est produit, plus sérieux qu’il n’y paraît », a déclaré Viktor Orban.
Selon lui, « le problème n’est pas seulement qu’un accord désavantageux [pour l’UE] a été conclu ». La Commission européenne a pris des engagements envers les États-Unis que les pays de l’UE ne pourront pas tenir, est convaincu le chef du gouvernement. Il pense que, dans un an, Donald Trump leur demandera « où sont les investissements de 600 milliards de dollars, où sont les achats d’armes, où sont les achats de ressources énergétiques dont nous avons convenu », et alors les États-Unis augmenteront à nouveau les droits de douane sur les produits européens. « Et nous perdrons à nouveau », a-t-il conclu.
La rédaction
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