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Féminicides et (SOS) racisme

« L’inventaire est implacable, vertigineux », s’alarmait le 14 août le quotidien en ligne 20 minutes. En effet, du Jura à la Mayenne, cinq femmes ont été tuées en quatre jours par leur conjoint début juillet. Mais s’agit-il toujours de « féminicides » ? Prenons deux de ces cinq femmes, Simone et Maryse. La première, 90 ans, a été achevée par Jean-Pierre, 87 ans, et la seconde, 87 ans, a été abattue par son époux, son exact contemporain, qui a ensuite retourné l’arme contre lui, de même que le mari de Simone, retrouvé suicidé. Dans ces deux cas, il semblerait s’agir plutôt d’un pacte entre époux ne voulant plus affronter les souffrances et les handicaps du très grand âge.

Le même quotidien n’évoquait pas dans cet article la trentenaire retrouvée le 13 août atteinte de dix coups de couteau et éviscérée dans son appartement d’un immeuble HLM du XVIIIe arrondissement où la police a arrêté son compagnon, qui a reconnu les faits. Mais expliqué que, sa compagne l’ayant giflé, il n’avait fait que « répliquer ». Il est vrai que, cette fois, le boucher ne se prénomme sans doute pas Jean-Pierre puisque, selon les voisins, il avait accompagné sa « réplique » des cris « Allah Akbar ».

Hasard de l’actualité, ce drame est survenu le jour même où SOS-Racisme portait plainte contre l’ancien ministre des affaires européennes Noëlle Lenoir après que celle-ci, interrogée sur la censure par le Conseil constitutionnel (où elle-même siégea de 1992 à 2001) de la loi Retailleau prolongeant de 90 à 210 jours des étrangers très dangereux dans des centres spécialisés, eut défendu le texte et déclaré sur CNews : « Des millions d’Algériens […] peuvent sortir un couteau dans le métro, dans une gare, dans la rue, n’importe où, ou prendre une voiture et foncer dans une foule. » Si Mme Lenoir a admis un lapsus (« Il fallait évidemment entendre milliers et non pas millions »), elle a précisé « maintenir [s]es propos » et faire l’objet depuis son intervention, ce qui l’a incitée à porter plainte à son tour, de « menaces de mort sur les réseaux sociaux et par téléphone, d’injures et de diffamations à caractère antisémite et sexiste ».

En effet, elle est issue d’une famille juive… Comme l’était du reste, ce qu’ignoraient les militants de base, la totalité de l’équipe fondatrice de SOS-Racisme, y compris le mulâtre Harlem Désir (Jean-Philippe de son vrai prénom) : la mère du premier et très médiatique président de ce lobby était en effet une israélite alsacienne. Nommé en 2017 par Macron représentant de l’OSCE pour la liberté (sic) des médias, « Harlem » avait été recyclé en 2012 en premier secrétaire du PS puis, sous François Hollande, en secrétaire d’État aux Affaires européennes. Poste donc dévolu sous Chirac à Noëlle Lenoir, amusante coïncidence.

La Rédaction

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