église

D’un arbre et des églises

De droite à gauche du prisme politique, indignation générale après l’abattage en effet aussi odieux qu’imbécile dans la nuit du 13 au 14 août à Aulnay-sur-Seine, dans la Seine-Saint-Denis, d’un olivier planté en 2011 à la mémoire d’Ilan Halimi, jeune juif assassiné en février 2006 dans des circonstances atroces : vampé par une Iranienne qui l’avait livré au gang des Barbares dirigé par l’Ivoirien islamiste Youssouf Fofana (qui dès l’âge de seize ans, avait accumulé cinq condamnations pour treize délits dont plusieurs vols avec violences, deux braquages et l’agression d’un policier), il fut torturé vingt-quatre jours durant avant que ses matons ne brûlent sa dépouille, la famille Halimi ne pouvant réunir la rançon de 450 000 euros exigée. Et les forces de l’ordre — sous les ordres de Nicolas Sarkozy, l’homme au kärcher — ne parvenant pas à identifier ni à « loger » les tortionnaires.

« Drame de l’antisémitisme », avaient à l’époque clamé le tandem Chirac-Villepin, alors qu’il s’agissait d’un drame de l’immigration et de l’impuissance des gouvernements successifs à juguler dans les rangs de celle-ci une criminalité responsable de la mort de tant de Français. De toutes confessions, le martyre actuel infligé aux habitants des de Gaza attisant simplement la violence de certains musulmans envers ceux qu’ils soupçonnent de sympathie pour les persécuteurs de leurs « frères » palestiniens. Nouvelle preuve que toute société multiculturelle devient fatalement multiconflictuelle.

Mais François Bayrou n’a visiblement pas compris la leçon, lui qui déclarait solennellement le 15 août : « L’arbre pour Ilan Halimi, vivant rempart contre l’oubli, a été fauché par la haine antisémite. Nul crime ne peut déraciner la mémoire. La lutte jamais achevée contre le mortel poison de la haine est notre devoir premier»

Coïncidence : le lendemain, dans la même Seine-Saint-Denis, un forcené profanait à Pantin l’église Sainte-Marthe des Quatre-Chemins où il saccageait des œuvres religieuses et, armé d’un couteau, menaçait en hurlant les fidèles, en majorité des dames âgées, avant de filer à La Courneuve où il s’en prenait cette fois à l’église Saint-Yves, brisant des tableaux et renversant sièges et cierges sans oublier d’agresser là aussi des fidèles. Et même de blesser l’un des policiers de la BAC de Pantin qui, appelés sur les lieux, tentaient de le mettre hors d’état de nuire.

Mais qu’on se rassure : bien que « de type africain », comme Fofana et sans doute militant musulman comme lui, le vandale n’agissait pas par haine antisémite ou, en l’occurrence, anticatholique. A l’instar de tant d’autres de ses congénères, à croire que tout le continent noir s’est mis d’accord pour nous expédier ses mabouls, il présenterait en effet des « troubles psychiatriques » (1). Ergo, ni la presse, ni le Premier ministre ni son terrible ministre de l’Intérieur, le très pieux Bruno Retailleau, ni même l’Épiscopat n’ont jugé utile de mobiliser. Passons à autre chose.

La Rédaction

  1. Pendant le premier trimestre 2025, 401 actes antichrétiens ont été recensés, soit une augmentation de 13,1% par rapport au premier trimestre 2024. À en croire la Place Beauvau, la plupart de ces actes n’auraient « aucune connotation politique ou religieuse » et seraient le fait d’ivrognes ou de dingues.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *