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Blocage du 10 septembre en France: près d’un Français sur deux soutient le mouvement

Près d’un Français sur deux soutient le mouvement appelant à « bloquer » le pays le 10 septembre, selon une enquête Ipsos pour La Tribune Dimanche.

Sur 1000 personnes interrogées les 3 et 4 septembre, 46% soutiennent le mouvement né sur les réseaux sociaux, tandis que 26% s’y déclarent opposés. 73% des électeurs de La France insoumise (LFI) et 58% de ceux du Rassemblement national (RN) approuvent l’initiative, et seulement 12% des sympathisants de la coalition Ensemble pour la République (Renaissance, MoDem, Horizons) et 19% des Républicains (LR).

53% des sondés estiment que ce mouvement sera « peu suivi », tandis que 47% jugent qu’il pourrait atteindre une ampleur comparable à celle des « gilets jaunes ».

Les avis diffèrent aussi sur l’implication éventuelle des partis et syndicats: 36% craignent que leur soutien ne politise et n’affaiblisse le mouvement, alors que 34% (surtout des électeurs de gauche) pensent qu’il pourrait au contraire le renforcer.

Emmanuel Macron et François Bayrou se retrouvent en bas du classement sur la question de leur capacité à apporter des réponses efficaces à la colère actuelle (14% et 10% respectivement), tandis que Jordan Bardella et Marine Le Pen du Rassemblement national (RN) recueillent respectivement 40% et 37%.

Pour 51% des personnes interrogées, la baisse du pouvoir d’achat des ménages est la principale cause de cette mobilisation. Sont aussi cités le plan de réduction du déficit budgétaire présenté par François Bayrou (47%), « l’hostilité » au président Emmanuel Macron et au premier ministre (43%), « l’éloignement croissant entre le peuple et les élites » (40%) et le « poids des impôts et des taxes » (35%).

Des manifestations et grèves sont prévues le 10 septembre en France contre la politique économique du gouvernement. Les premiers appels à « bloquer le pays » sont apparus en mai, mais se sont multipliés après les propos de François Bayrou en juillet, suggérant de supprimer des jours fériés et de réaliser 44 milliards d’euros d’économies pour le budget 2026.

Selon France Info, le mouvement s’appuie sur des initiatives locales émanant de militants de tous horizons, y compris d’anciens « gilets jaunes ». Cependant l’ultra-gauche semble avoir largement noyauté le mouvement pour tenter d’en garder le contrôle et d’écarter toute influence de la « droite radicale ».

La rédaction

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