L’étonnant n’est pas que, le 12 septembre, Fitch (qui avait déjà dégradé en 2023 la note de la France de AA+ à AA-), l’ait fait reculer à A+. Le plus surprenant est que l’agence financière américaine ne l’ait pas fait plus tôt, tant notre situation est catastrophique, au point que le déficit public risque d’atteindre, voire de dépasser fin décembre les 5 % du PIB alors que Macron élu président en mai 2017 s’était engagé à le réduire au cours de son quinquennat à 3 % en observance des critères de Maastricht.
A l’inverse, le déficit a explosé, le même Macron ayant depuis son arrivée provoqué plus de 1 000 milliards de dette publique, celle-ci dépassant désormais 3 400 milliards.
A l’annonce de la décision de Fitch, qui l’explique par « la fragmentation et la polarisation croissante » de la politique française, d’où découle une « instabilité qui affaiblit la capacité du système politique à mettre en œuvre une consolidation budgétaire d’ampleur », Alain Lombard, ministre en sursis de l’Économie, a déclaré sobrement « en prendre acte ». François Bayrou a rappelé avec aigreur que réduire la dette avait justement été le grand objectif de son gouvernement, mais qu’« un pays que ses « élites » conduisent à refuser la vérité est condamné à en payer le prix ».
Au contraire, selon le mélenchoniste Éric Coquerel, le seul fautif serait l’ancien Premier ministre, coupable d’avoir tenu pendant « deux mois un discours catastrophiste sur la situation financière du pays ». Ce qui aurait, affirme-t-il, effrayé les marchés et les investisseurs. Lesquels risquent de déserter plus encore la France si le mot d’ordre de grève générale lancé pour le 18 septembre et applaudi par la gauche dans la roue de La France Insoumise est massivement suivi… et se prolonge plusieurs jours…
Rappelons que le camarade Coquerel est à l’Assemblée dite nationale président de la Commission des Finances, où le « bloc central » incluant le parti de M. Bayrou et Les Républicains (ceux-ci en maintenant leur candidate, qui n’avait aucune chance) favorisèrent le 30 juin 2024 l’élection du député trotskiste, ancien permanent de la Ligue communiste révolutionnaire de Krivine. À seule fin de faire échec à l’« extrême droite », dont le candidat était le RN Jean-Philippe Tanguy.
La Rédaction
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