De notre correspondant dans les Alpes-Maritimes
Nice est une ville très conservatrice : dans son conseil municipal comptant 69 membres et où le clan Estrosi est hégémonique, la gauche ne détient que 3 sièges, tous occupés par des écologistes alors que le groupe Retrouver Nice présidé par l’ex-FN Philippe Vardon réunit 7 conseillers.
Le 18 septembre, si la métropole maralpine a été privée de transports, la mobilisation syndicale a donc été modeste.
Est-ce pour compenser que Indignons-nous, Bloquons tout !, « mouvement partisan qui vise à créer un espace d’écoute, de réflexion et d’actions citoyennes » organise ce dimanche place Garibaldi « un grand rassemblement festif et citoyen, familial et engagé » ? Objectif, précise le collectif dont l’initiative n’a été interdite ni par le préfet ni par le maire : « Célébrer l’abolition de la royauté le 21 septembre 1792 » dans « un moment de résistance joyeuse et déterminée ». Comme aux plus belles heures de la Grande Révolution.
La prochaine « journée de célébration » pour « le retour de la démocratie, le pouvoir d’achat, l’égalité, la santé, la lutte contre les discriminations, la paix et les droits humains » devrait en bonne logique avoir lieu le 23 janvier. Pour célébrer cette fois l’ignominieuse exécution de Louis XVI en 1793. Dans les cortèges de la « journée d’action » du 18 septembre, on a vu dans plusieurs villes des manifestants brandir des guillotines miniatures.
Place Denfert-Rochereau à Paris ce dimanche là, ce sont au contraire des monarchistes — mais pas que… — qui se réuniront en hommage au monarque assassiné et aux quarante rois qui firent la France. Laquelle se défait sous nos yeux depuis qu’y règne la « démocratie ».
Stéphane Galet