O Jean-Gilles Malliarakis
Signe du ciel, « Mallia » — orthodoxe de rite grec convaincu — nous a quittés le jour de la Saint-Ambroise de Milan, honoré comme saint par l’église orthodoxe comme par l’église catholique, patron des apiculteurs et fin connaisseur de la littérature patristique grecque.
Cet infatigable militant de la cause nationale a toujours défendu avec passion les causes qui nous sont chères et a toujours considéré le communisme comme le pire des systèmes. En effet, il connaissait le bolchevisme sur le bout du doigt, comme le prouvent les nombreux ouvrages qu’il consacra au sujet, qu’il s’agisse des liens entre islam et communisme largement traités dans La Terreur Rouge ou des liens entre Moscou et Berlin qu’il évoque dans Le Pacte Hitler- Staline (1). Cet orateur né savait mobiliser les foules et remplissait l’amphi de Sciences Po quand la rue Saint-Guillaume n’était pas un ramassis de militants radicaux gagnés à la cause de l’islam. Jean-Gilles était surtout un homme cultivé qui aimait les livres au point d’avoir racheté la Librairie d’Henry Coston, rue de l’Abbé Grégoire et d’avoir fait de cette petite boutique un véritable bastion où se retrouvaient tous les militants parisiens, jeunes et vieux, roycos, nationalistes révolutionnaires, cathos tradis ou adorateurs de Thor.
Je l’avais connu en 1968, lors du retour d’exil du capitaine de Légion Pierre Sergent, amnistié par un certain de Gaulle. La rencontre avait eu lieu dans une forêt aux environs de Paris. Nous étions une soixantaine de militants – très peu de militantes— à attendre l’ancien patron de l’OMJ. Jean-Gilles faisait partie de ceux-là. Je n’ai pas oublié sa fougue, son enthousiasme, la justesse de ses analyses et son talent pour mobiliser des jeunes et créer des mouvements dont nombre d’aficionados ont encore la nostalgie. J’appréciais surtout sa défense et illustration du régime des Colonels, ses liens avec la Grèce et sa parfaite connaissance de cette civilisation dont nous sommes issus. Orateur de talent, il avait choisi, à une certaine époque, de causer dans le poste, plus particulièrement à Radio-Courtoisie. Ces dernières années, il défendait une certaine forme de libéralisme économique sur son site L’Insolent qui regorgeait également de chroniques politiques dans lesquelles il menait la vie dure aux wokistes et aux responsables de toutes les dérives actuelles de notre monde à la dérive.
La veille de l’enterrement de Jean-Marie Le Pen en janvier dernier, nous nous étions réunis à une petite quinzaine pour rendre hommage au fondateur du Front national au cours d’un dîner empreint de nostalgie. Sans le savoir, c’était la dernière fois que je voyais Jean-Gilles.
O Lajos Marton
Ce même 7 décembre s’est éteint un autre et émérite combattant antibolchevique, Lajos (Louis) Marton qui, né en 1931 et officier d’aviation, avait participé en 1956 à l’insurrection de Budapest, ce qui le contraignit à fuir la Hongrie (où il devait être condamné à mort par contumace en 1959) pour rejoindre la France où il continua à mener le combat contre le soviétisme. Sa participation à l’OAS et notamment à l’attentat du Petit-Clamart dirigé contre De Gaulle en août 1962 à l’instigation du colonel Bastien-Thiry devaient lui valoir une seconde condamnation à mort par contumace. Ayant épousé une Française, et parlant parfaitement notre langue, Lajos Marton fut toutefois naturalisé en 1978. Il devait ensuite écrire deux livres, Il faut tuer de Gaulle en 2002 puis Ma vie pour la patrie en 2011,tous deux traduits en hongrois.
A Dieu, camarades !
Françoise MONESTIER







