Parvis

Brèves de Parvis

• Très intéressante Lettre d’Oremus du 16 août qui évoque la présence, envers et contre tout, de la messe traditionnelle aux JMJ, notamment grâce à l’organisation de l’association Juventutem. Présente aux JMJ précédentes, elle n’a pu intégrer cette année l’organisation officielle, Traditionis custodes oblige, bien que l’évêque organisateur, Mgr Aguiar, ait déclaré que les JMJ étaient organisées pour tout le monde et que, pendant la veillée de Fatima, le pape a longuement répété et fait répéter à la foule des jeunes que l’Église était faite pour tout le monde : Por todos ! Todos ! Todos ! »… tout le monde, sauf ceux qui aiment la messe traditionnelle. « Face à ce refus, Juventutem a réussi à s’assurer de l’usage, dans un palais de l’est de la ville, d’une chapelle qui n’avait pas été utilisée depuis longtemps. […] Les journées commençaient par une catéchèse donnée par l’un des prêtres. C’est d’ailleurs ce qui devrait être fait au niveau général dans ces JMJ, où les jeunes, de très bonne volonté, sont terriblement démunis de connaissance religieuse de base. Ensuite, il y avait la messe chantée. L’après-midi, il y avait l’exposition du Saint Sacrement et beaucoup de confessions. » Et, fort heureusement, d’autres églises dans Lisbonne ont été également mises à la disposition de prêtres célébrant la messe traditionnelle. De façon non officielle.

• Le pape François a convoqué un synode sur la synodalité dont la première session se tiendra à Rome au mois d’octobre prochain. Pour le préparer, le Vatican a publié très officiellement un Instrumentum Laboris [1] qui regroupe les questions sur lesquelles les évêques devront s’interroger. Le site La Porte latine en a tiré un savoureux abécédaire qui ne fait que reprendre des citations du document officiel. Quelques exemples : Charabia (Ou langue de Buis ?) : « La communion à laquelle l’Église est appelée est une relation dynamique d’échange de dons, témoignant d’une unité transcendante dans la diversité » (p. 35). Constitution de l’Église : « La synodalité se révèle être une dimension constitutive de l’Église depuis ses origines, même si elle est encore en voie de concrétisation » (p. 14). Décision : « Quels sont les obstacles (mentaux, théologiques, pratiques, organisationnels, financiers, culturels) qui s’opposent à la transformation des organes participatifs actuellement prévus par le droit canonique en organes de discernement en commun effectifs ? » (p. 56). Migrants : « Les mouvements migratoires sont un signe de notre temps » et « les migrants sont un “paradigme” capable d’illuminer notre temps » (p. 31). Femmes : « Des réponses concrètes doivent être élaborées ensemble pour une plus grande reconnaissance de la dignité baptismale des femmes et pour la lutte contre toutes les formes de discrimination et d’exclusion dont elles sont victimes dans la communauté ecclésiale et dans la société » (p. 45). Etc.

• A propos de Mgr  Jean-Claude Hollerich, choisi par le pape comme « rapporteur » du prochain synode, Jean-Marie Guénois, dans un article du Figaro daté du 14 août, précise : « Il considère que le monde vit une “révolution anthropologique” qui apporte un “changement de civilisation”. Selon lui, l’expression du message de l’Église est devenue archaïque et “incompréhensible” pour le plus grand nombre. […] L’Église, dans le même temps, doit se réformer à l’intérieur en donnant toute sa place au “sacerdoce de chaque baptisé” avant celui du “sacerdoce ministériel”, celui des prêtres, qui a été survalorisé de son point de vue. Elle doit accorder aux femmes des responsabilités et un statut de “diacre”. Elle doit aussi revisiter ouvertement la question de la “sexualité des prêtres” qui ne devraient pas nécessairement être assignés au “célibat”. Pour Jean-Claude Hollerich, l’Église doit récuser toute “exclusion” des “couples homosexuels” qu’elle ne peut toutefois “pas marier”

mais “bénir”. […] Ce qui ne serait pas une évolution “libérale” de l’Église mais “radicale”, à l’image du pape François, assure-t-il. »

• La police pakistanaise a été déployée jeudi 16 août dans le quartier chrétien de Jaranwala, déserté par ses habitants lors de l’assaut mené la veille par des musulmans à la suite d’allégations de blasphème, selon l’AFP. Des centaines de personnes de confession musulmane ont déferlé mercredi 15 août dans les rues de ce quartier chrétien situé en banlieue de la ville industrielle de Faisalabad, dans l’Etat du Pendjab à l’est du Pakistan. Au moins quatre églises ont été incendiées, un cimetière chrétien vandalisé et sept maisons attaquées, selon la police. La fureur a explosé lorsqu’un groupe de fanatiques religieux a accusé une famille d’avoir blasphémé contre le texte sacré de l’islam. Les chrétiens, qui représentent environ 2 % de la population, occupent l’un des échelons les plus bas de la société pakistanaise et sont fréquemment la cible d’allégations de blasphème fallacieuses et infondées.

Anne Le Pape

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