Le journaliste Philippe Randa publie aujourd’hui le 22e tome de ses « chroniques barbares », sous le titre Heur(T)s et malheurs de la Macronie. Chaque année ou presque, il édite un recueil de ses chroniques, entretiens, voire critiques littéraires, précédemment donnés à diverses publications, dont, bien sûr, le Nouveau Présent.
En lisant (et parfois relisant ces textes, j’ai été pris de vertige. Tout cela s’est donc passé dans la seule année 2024 ?
Chaque chronique étant repositionnée à sa date de parution, on découvre à quel point les esprits ont évolué, et les rapports de force, aussi. En janvier 2024, Randa pensait que l‘on assistait « au chant du cygne de « ces gens-là ». Entendez : les macronistes, et les LFistes, essentiellement.
Mais sa dernière chronique d’actualité, datée de décembre 2024, consacrée aux « derniers Mohicans », c’est-à-dire à la nomination de Bayrou en qualité de Premier ministre, nous prouve la capacité de résilience et d’adaptation aux affres de ce monde ancien. Tout a changé mais rien ne change.
Reconnaissons toutefois qu’en un an la capacité du peuple français à comprendre les maux dont il est la victime, et le courage de les nommer, ont largement progressé. Nous ne sommes certes pas encore au « chant du cygne », mais on ne peut s’empêcher de penser qu’on s’en approche…malheureusement, d’ailleurs, car ce qui alimente ce « chant du cygne », ce sont les multiples agressions commises par des OQTF, la généralisation de l’insécurité, qui frappe jusque dans nos campagnes.
Autrefois – c’est-à-dire l’année dernière ou, disons, ces dernières années – , à chaque enfant assassiné, à chaque attentat terroriste, à chaque massacre, on nous disait « pas d’amalgame », ou encore « vous n’aurez pas ma haine », et aussi : « il ne faut surtout pas réagir à chaud ». Mais aujourd’hui l’information vient au quotidien alimenter la réflexion des Français. L’amalgame se fait tout seul, et même en ne réagissant pas à chaud, des informations nouvelles viennent chaque jour, presque chaque heure, alimenter la chronique barbare, l’illustrer de la pire façon.
D’ailleurs, vous l’avez constaté comme moi, le RN et Reconquête ne font plus de commentaires sur ces « faits divers » devenus désormais « faits de société », et plus ou moins reconnus comme tels, d’ailleurs, non seulement par la classe politico-médiatique, mais aussi par l’homme de la rue, y compris dans les « quartiers ».
Faire ce constat est à la fois rassurant et épouvantable. Rassurant car la prise de conscience progresse désormais à pas de géant. Epouvantable car le compte des victimes devient un sinistre exercice. Randa, par ce retour sur l’année écoulée, nous fait prendre conscience d’une évolution de notre monde qui s’accélère désormais terriblement.
Il faut le déplorer, s’en indigner, malgré la banalité de tels faits. Ne jamais renoncer à notre capacité d’indignation, de colère, de haine, oui de haines quand on apprend que des enfants qui pourraient être les nôtres se font poignarder, égorger, ou de réaliser la puissance des réseaux de drogue et la progression du fléau.
Autant de fenêtres par où pénètrent les informations
Les seules raisons de trouver un peu de ciel bleu dans ce décor d’apocalypse, figurent dans la préface de Pierre Cassen. Cassen anime depuis plusieurs années le site Riposte Laïque. Il rappelle dans sa préface que la réinformation dispose à présent d’un formidable réseau, performant et très réactif. De ce fait il devient de plus en plus dur pour les gros médias du système de cacher les informations, d’appeler par exemple couteau une machette, de dissimuler la nationalité de tels tortionnaires, leur casier judiciaire, leurs motivations etc. Ces sites, Pierre Cassen les cite et leur rend hommage, tout en soulignant leur extrême diversité. Il a bien raison. Dreux information, Breizh Info, Synthèse nationale, EuroLibertés, Le Nouveau Présent, constituent autant de fenêtres par où pénètrent des informations, éventuellement reprises par d’autres sites. La capillarité fonctionne très bien.
Comme l’a dit Bayrou, la submersion migratoire est une réalité, Permettez-moi d’ajouter que la submersion des incantations du politiquement correct par la réinformation en est une autre.
Agathon
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