Tandis qu’Emmanuel Rex signait un nouveau traité d’assistance avec la Pologne (alors qu’on a vu en 1939 où le premier nous avait menés) puis, en partance pour Kiev, répétait le 10 mai dans Le Parisien que, pour en finir avec l’agresseur russe,« la clé, c’est d’avoir des troupes [notamment françaises] en Ukraine », une rave-party géante dûment interdite par la préfecture du Lot mobilisait nonobstant trois, jours durant près de 10 000 fêtards dans et autour de Montvalent, minuscule village de 300 habitants devenus otages de «toutes les nuisances possibles et inimaginables » selon le maire Guilhem Cledel, totalement dépassé, ainsi que la Croix Rouge.
Certes, des gendarmes avaient été déployés en nombre, mais ils n’ont pu — sauf à tirer dans le tas, chose évidemment impensable —, s’opposer au déferlement de ces milliers de zombies ivres de musique techno.
Et si, plutôt que d’envoyer les pandores, le ministre de l’Intérieur faisait appel aux « gens du voyage » ?
Lors de la Toussaint 2024, une rave-party organisée près de Janzé (Ille-et-Vilaine), également interdite mais réunissant 3 000 personnes, avait beaucoup incommodé des « fils du vent » dont les caravanes étaient garées non loin de là. Devant l’impuissance des soi-disant autorités, auxquelles ils avaient d’abord fait appel, ils décidèrent de prendre les choses en main. S’attaquant au matériel de sonorisation, pourchassant les raveurs à coups de tazer, de jets de pierre et autres projectiles, ils semèrent la terreur sur le terrain où ils firent plus d’une quinzaine de blessés, contraignant organisateurs et participants à la fuite avant de s’évanouir eux-mêmes dans la nature.
Il serait certes délicat pour Bruno Retailleau de recourir à de tels supplétifs. Mais, dès lors que se met en place ce type de manifestations interdites, et avant l’arrivée des raveurs, pourquoi les préfets ne font-ils pas saisir la sono ? Les camions transportant ce type de matériel sont énormes, donc aisément repérables. Il suffirait de les détourner en amont et de neutraliser leur chauffeur pour éviter « toutes les nuisances possibles et inimaginables », dont les ravages causés par la soûlographie et l’ingestion de drogues diverses, si répandues dans ces rassemblements dits festifs. Et cela éviterait à l’aspirant généralissime Macron de ridiculiser la France aux yeux de l’étranger.
Claude Lorne
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