Quatre incendies survenus le 14 septembre sur les voies ferrées près d’Agen ont interrompu puis fortement perturbé jusqu’au lendemain le trafic entre Bordeaux et Toulouse, et Toulouse et Paris. Au grand dam des voyageurs en ce retour de vacances.
Tout indique que ces incendies d’évidence volontaires, qui ne sont hélas pas les premiers dans la même région, ont été perpétrés non par des pyromanes cherchant à imiter Érostrate qui mit le feu au temple d’Éphèse dans l’espoir d’accéder à la célébrité, mais par des activistes d’ultra gauche. Les mêmes qui, à coups de recours en justice, d’occupations violentes et de sabotages du chantier et de manifestations non moins violentes, s’opposent depuis des années à la construction de l’autoroute A 69 entre Castres et Toulouse.
Sans parler du coût financier (s’ajoutant à celui des grèves menées à l’instigation du syndicat SUD-Rail) de ces intolérables atteintes au bien public, on assiste ainsi à un incroyable paradoxe : celui qui conduit de pseudo défenseurs de la nature, qui avaient justifié leur dernier recours — d’ailleurs rejeté — par la présence d’« au moins un castor menacé dans son habitat », et donc farouchement hostiles au « tout-routier », à empoisonner la vie d’usagers du train en s’attaquant au réseau ferroviaire.
Privilégié par ceux qui, justement, préfèrent le train à la voiture, ou n’ont simplement pas les moyens de s’en offrir une. Mais la révolution permanente a ses raisons que la raison ne connaît pas.
Claude Lorne
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