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Notre collaborateur Michel Festivi présent à Madrid pour les dix-neuvièmes journées de la dissidence

Les 7, 8 et 9 novembre derniers, se sont tenues à Madrid les dix-neuvièmes journées de la dissidence, organisées par les Éditions FIDES, sous la houlette de Juan Antonio Llopart leur directeur. Ces journées regroupent depuis plusieurs années, des identitaires espagnols au sens large du terme, qui entendent lutter contre la désagrégation de l’Espagne, et surtout faire savoir que les lois mémorielles socialo-communistes, hautement attentatoires aux libertés publiques, n’ont pas barre sur eux. Car l’Espagne, comme beaucoup de pays européens, est confrontée à une chape de plomb qui brime la liberté de pensée, de dire, d’écrire et d’exposer ses idées si elles ne rejoignent pas les doxas des gauches.

Cette année, et pour la première fois, ces journées se déroulaient dans des locaux appartenant à une association amie, l’association Alphonse 1er d’Aragon, tout un symbole. En effet, Alphonse 1er dit Le Batailleur, le bien nommé, régna pendant 29 ans, de 1104 à 1134. Non seulement il fut Souverain d’Aragon, mais aussi de Pampelune, de Castille et de Galice. Il prendra même le titre « d’Empereur de toute l’Espagne », ce qui révélait un volontarisme certain.

Fils de Sanche 1er, il poursuivra farouchement la lutte contre les tribus musulmanes, qui avaient envahi la péninsule en 711. Il agrandira considérablement le Royaume, allant jusqu’à Valence, Cordoue et même devant Grenade. En 1134, devant Fraga, et alors qu’il livrait bataille contre les Almoravides, il fut mortellement blessé. C’est dire si ces journées se plaçaient sous les auspices les plus prometteurs.

Le 8 novembre plusieurs conférences des plus passionnantes eurent lieu : Les mouvements Nationaux Révolutionnaires espagnols des années 80 et 90 ; l’actualité de Ledesma Ramos fondateur de la Jons qui fusionnera en 1934 avec la Phalange, et qui sera assassiné par les miliciens front populistes le 29 octobre 1936, tout cela suivi de débats avec la salle remplie. Puis dans l’après-midi, une table ronde consacrée à la jeunesse, avec la participation du syndicat espagnol universitaire, Vanguardia Juvenil et C.E La Tijera. Pour terminer une aussi dense journée, une conférence sur Gimenez Caballero, écrivain et diplomate qui connut une carrière considérable dans l’Espagne franquiste, et qui sera notamment ambassadeur au Paraguay pendant plus de 10 ans ; et sur Mercedes Formica, avocat, journaliste et écrivain (1913/2002), phalangiste, admiratrice de José Antonio, et qui œuvrera pour la défense du droit des femmes. Elle témoignera de la terreur rouge qu’elle subit à Malaga de juillet 1936 à février 1937. Pilar Primo de Rivera lui confiera ensuite des responsabilités dans la presse phalangiste.

Le lendemain 9 novembre, après la présentation d’un livre de Karl Eckbrecht, diplomate et philosophe allemand dans les années 1920/1930 : Un homme droit (Un hombre recto), nous pûmes assister à un récital de chansons et de poésies. Et pour clôturer ses 3 journées fort bien remplies, Pedro Varela mit la salle à contribution sur le thème : Vers où nous dirigeons nous ?

Car j’ai gardé pour la fin, la première journée, celle du 7 novembre. Après l’installation de très nombreux stands de livres et de revues, cette dix-neuvième journée commença par une réflexion des plus utiles sur le militantisme aujourd’hui, ses difficultés, ses espérances. Puis, j’eus l’honneur de présenter mon livre sur le général Miguel Primo de Rivera, qui gouverna l’Espagne de 1923 à 1930. J’avais écrit cette biographie en 2023 sous le titre : Miguel Primo de Rivera, un dictateur éclairé pour régénérer l’Espagne, ouvrage publié par les éditions Dualpha, avec une préface d’Arnaud Imatz. Juan Antonio Llopart, des éditions Fides me fit savoir exactement l’an passé, lors des précédentes journées de la dissidence, qu’il était intéressé par la traduction et la publication de mon livre.

Promesse tenue, et c’est mon ami Jordi Garriga, qui écrit sur de très nombreux sites espagnols des plus roboratifs, qui se chargea de la traduction et des annotations. Pio Moa très amicalement accepta de faire une préface à cette édition espagnole. Pendant plus d’une heure, assisté de Jordi Garriga et de Pio Moa, j’exposai les grandes lignes de mon livre et le résumé des réalisations du régime : économiques, sociales, militaires, scolaires, culturelles, institutionnelles, à l’international. Comme le déclarera Pio Moa, si en France, les réformes de Miguel Primo de Rivera sont méconnues, même en Espagne, ses près de 7 années de gouvernance très bénéfique restent ignorées, d’où l’intérêt de rappeler cette séquence très intéressante et dense de l’histoire espagnole. Pour citer le grand historien espagnol « Son régime démontra que l’Espagne était capable de se reconstruire et de rapidement récupérer une grande partie du terrain perdu depuis les débuts du XIXème siècle, par rapport aux pays les plus avancés d’Europe ».

En tout cas, ces trois journées furent un beau succès et un acte de foi militant. Ce rendez-vous devient désormais incontournable, malgré ou grâce aux difficultés politiques extrêmes que connait l’Espagne, confrontée à une camarilla gauchiste des plus sectaires, avec des indépendantistes wokistes à souhait qui entendent la pulvériser. J’ai ainsi pu transmettre, par-delà les Pyrénées, le salut fraternel des Français qui entendent eux-aussi, résister aux laminages des gauches et entamer un redressement salutaire. J’ai terminé mon propos en évoquant la grandeur de l’histoire espagnole, qui depuis Pélage, le Cid, les Rois catholiques, Charles Quint, ceux de Covadonga à Las Navas de Tolosa, les soldats du Tercio, de la Sainte Ligue de Lépante, les guérilleros de Despeñaperros et de Bailen, jusqu’aux Héros de l’Alcazar de Tolède et les descendants de José Antonio, ne pouvaient pas disparaître.

Michel Festivi

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