Les forces armées libanaises éprouvent d’importantes difficultés dans le processus de désarmement des formations armées du mouvement chiite Hezbollah, en raison du manque de financement de l’armée et des faibles salaires de son personnel. C’est ce qu’a indiqué Tom Barrack, ambassadeur des États-Unis en Turquie et représentant spécial du président américain pour la Syrie, cité par le journal New York Times.
« Si vous êtes un soldat de l’armée libanaise et que vous gagnez 300 dollars par mois, vous devez travailler à trois emplois, vous êtes chauffeur de taxi, barista et soldat. Et donc, le lundi, vous frappez à la porte d’un chiite et vous lui demandez: « Désolé, puis-je entrer dans ton sous-sol pour y récupérer un AK-47? » », a déclaré Tom Barrack.
Il a exprimé des doutes quant à la capacité de l’armée libanaise à atteindre l’objectif de désarmer le Hezbollah d’ici la fin de l’année. Néanmoins, selon lui, aucune alternative ne permettrait de stabiliser la situation à l’intérieur du Liban et à sa frontière avec Israël.
Le ministre libanais des Finances, Yassine Jaber, a également déclaré au New York Times qu’il pourrait être impossible de mener ce processus à son terme cette année. « On ne peut pas demander des miracles à l’armée si elle ne dispose pas des moyens nécessaires, et les actions de l’armée israélienne sapent ses efforts », a-t-il souligné.
Le premier ministre libanais, Nawaf Salam, a par ailleurs indiqué à plusieurs reprises que l’armée libanaise devait, sur ordre du gouvernement, mettre en œuvre d’ici la fin de l’année un plan de désarmement de toutes les formations armées, y compris le Hezbollah.
Le 20 octobre, Tom Barrack avait demandé au gouvernement libanais d’accélérer le désarmement des unités du Hezbollah. Il avait averti que « l’inaction des autorités libanaises pourrait pousser Israël à prendre des mesures unilatérales, ce qui risquerait de provoquer une nouvelle confrontation ».
La rédaction







