wokisme

Les faillites bancaires américaines, conséquence du wokisme ?

Le site libéral « Contrepoints » nous donne des informations intéressantes, mais évidemment pas relayées en France, sur les rapports entre la déconfiture de plusieurs banques californiennes et l’idéologie woke qu’elles véhiculaient.

L’hypothèse d’un tel lien avait été émis sur Fox News quelques jours après l’effondrement de la SVB, la grande banque californienne de la Silicon Valley. « Je compatis pour tous ceux qui ont perdu leur argent dans cette banque conscientisée », expliquait, un peu ironique, le chroniqueur de Fox News. « Vous savez, c’est encore plus affligeant d’entendre que les responsables de la banque ont vendu leurs actions avant que cela n’arrive ». Bonjour l’éthique ! L’hypothèse d’un lien entre cette déconfiture et le wokisme avait été relayée par la Chambre des représentants à majorité républicaine. Ce qui a suscité un tir de barrage des deux grands quotidiens progressistes de la côte Est, le New York Times et le Washington Post. Il est vrai que les clients ne se détournèrent pas en masse de ces banques quand celles-ci prirent le virage wokiste, et que le lien est indirect. Mais il existe bel et bien.

Les deux banques en faillite : la Silicon Valley Bank (SVB) et la Signature Bank, avaient développé l’une et l’autre un programme considérable de « wokisation » : le président de la Signature Bank (banque qui vient d’être fermée par les autorités de régulation) donnait lui-même des cours de « wokisme », au lieu de se soucier du contrôle de la gestion de sa banque. Plus fort encore : la SVB, la principale banque en faillite, s’était engagée à contribuer, à hauteur de cinq milliards de dollars, pour des financements durables et des actions neutres en carbone, afin de « soutenir une planète saine ». Cette même SVB a fait un don de 73 millions de dollars au mouvement gauchiste (et truffé d’escrocs) Black Lives Matter, ainsi qu’à d’autres groupuscules activistes de même obédience.

La première cause de l’effondrement de ces banques « progressistes » tient certes à des données conjoncturelles : les pays occidentaux ont connu une hausse des taux d’intérêt, ce qui a entraîné une diminution des emprunts, très pratiqués par les start-up, principaux clients de la SVB. Cette même SVB avait placé ses actifs financiers en obligations du Trésor, réputées sans risque. Ces obligations se sont effondrées quand les taux d’intérêt ont été augmentés pour lutter contre l’inflation.

Un directeur de l’inclusion, mais pas de directeur des risques business !

L’élément factuel de la déconfiture est donc là, c’est entendu. Il n’empêche que les conseils d’administration des banques en faillite ont été négligents, les directions étant occupées à wokiser leurs sociétés et leurs salariés

L’un des dangers du wokisme réside dans un système de systèmes de valeurs explicitement hostile à la notion de mérite individuel. Ces banques n’ont pas su résister à la tentation d’embaucher des personnes sur la base de facteurs – race, sexe, minorités de toutes natures -, négligeant la valeur qu’elles peuvent réellement apporter à l’entreprise.

Portées par la mode, le courant, les médias, elles ont oublié le profit et les actionnaires, et ont privilégié l’idéologie. En 2021, une dirigeante du Conseil d’administrationde la SVB, Elisabeth Burr, refusait par exemple de se concentrer sur « les chiffres » et entendait privilégier « l’équité, l’inclusion et la [lutte contre la] « marée du racisme et de la suprématie blanche ». L’équité, l’inclusion ont-elles progressé depuis lors ?Le racisme et « la suprématie blanche » ont-ils disparu ? Difficile à dire, puisque la banque n’existe plus !

Cerise sur le gâteau : le site Contrepoint note que la SVB avait un « directeur de l’inclusion et de la diversité » mais n’avait pas de directeur des risques business ! Les priorités avaient été hiérarchisées dans cette seule logique ; les actionnaires, les salariés et les clients en supportent aujourd’hui les conséquences.

« Chaque dollar que la banque a dépensé pour la diversité et l’inclusion et d’autres programmes et initiatives woke aurait pu être consacré à d’autres ressources, notamment à des responsables des risques et à des tests de résistance, déplorent les experts. Ce qui aurait pu aider SVB à identifier les problèmes de solvabilité et à limiter l’exposition aux facteurs macroéconomiques qui ont précipité son effondrement ».

Tout est dit !

Agathon

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