Entretien avec le chanteur Louis-Antoine, auteur, compositeur et interprète
« Je me suis donc retrouvé happé
par le mensonge marxiste durant de longues années
[…] Aujourd’hui, mon amour pour la France est ardent,
mais ma seule patrie est le Ciel »
Quel est votre parcours qui vous a amené aujourd’hui à vouloir contribuer par votre œuvre au renouveau nationaliste et catholique ?
J’ai grandi dans une famille de classe moyenne, parents fonctionnaires et plutôt marqués à gauche, il faut le dire. N’ayant pas reçu le baptême enfant, j’ai eu un début de conversion avorté à l’âge de 10 ans. D’autant qu’au début des années lycée, j’étais sous l’influence de ce que j’appellerai la sphère mediatico-artistique gauchiste (Canal + [Groland, Les Guignols, Barthès,…] La chanson dite contestataire [type Renaud, Tryo, Les Fatals Picards…]).
C’est dans ces dispositions, qu’à l’âge de 16 ans, j’ai croisé un livre qui m’a fait beaucoup de mal, sans le savoir : Karl Marx, l’esprit du Monde de Jacques Attali. Au-delà du fait que je n’avais nulle idée de qui était Jacques Attali, mon esprit adolescent n’était pas formé à déjouer les pièges ; je me suis donc retrouvé happé par le mensonge marxiste durant de longues années.
J’étais ce que je qualifierais de communiste sans doctrine, même si j’avais lu le Manifeste d’Engels, Marx et quelques écrits de Proudhon ; j’étais un idéaliste qui fantasmait sur un projet de société qu’il ne comprenait que très partiellement.
Et puis, en 2017, Dieu est venu me trouver par l’entremise d’une de ses servantes et a réussi à faire par je ne sais quel miracle, que je demande le baptême, sacrement que j’ai reçu en 2018 à la Veillée Pascale. Dans un premier temps, dans l’Église Conciliaire, je contractais en mon cœur le mariage contre-nature entre le christianisme et le marxisme révolutionnaire, mais après quelques années d’errance et de combats spirituels perdus, j’ai compris que je n’étais pas armé pour ceux-là, et le Seigneur, dans sa grande bonté, a mis sur ma route d’autres servants qui m’ont fait connaître la Tradition Catholique.
C’est là que j’ai eu la chance d’être formé et de comprendre la véritable signification de la Vie Chrétienne, le sens du Saint Sacrifice de la Messe, l’importance de la Doctrine qui alimente la piété de façon fulgurante.
J’ai fini par recevoir le sacrement de confirmation par Mgr Tissier (évêque de la FSSPX) en 2022. Dans le même temps, je découvrais Maurras et son ouvrage Mes Idées Politiques, qui m’a fait basculer de gauche à droite. J’ai poursuivi ma formation en étudiant Antoine de Rivarol, Joseph de Maistre, Antoine Blanc de Saint Bonnet et surtout, Mgr Lefebvre, sa vie et son œuvre.
C’est à la suite de cela qu’a mûri le projet d’un album de chanson : Dieu, la France et le Roy, et du site qui lui est corrélé https://dieulafranceetleroy.fr sur lequel je fais bénéficier le lecteur du fruit de mes études, afin de rameuter de nouvelles troupes dans le combat pour le salut des âmes et de la France.
Concernant votre activité artistique, quels sont votre parcours et vos influences ?
Je suis percussionniste de formation, j’ai ensuite appris seul la guitare et le piano à l’adolescence, afin de réaliser ce qui m’avait toujours paru être ma vocation : écrire et chanter. J’ai traversé ces années dans différents groupes (Rock, Ska, Reggae, Funk) pour finir dans le monde du rap, où j’ai composé et produit plusieurs albums entre 2014 et 2018.
Mais ma ligne idéologique ayant radicalement changé, après avoir pris quelques années pour expérimenter d’autres choses, j’ai décidé de repartir à zéro, avec un nouveau pseudonyme : « Louis-Antoine », un nouveau style musical : « La Chanson à Texte » et un nouveau message : « Vive Dieu, Vive la France, et Vive Le Roy ».
Je citerai comme influences en musique classique Chopin, Debussy et Liszt, en chanson Brassens, Brel et Jean Gabin et autrement pour faire un fourre-tout, dans la musique moderne : Queen, Groundation, Oscar Peterson, Les Ogres de Barback, Rodrigo y Gabriela, Tommy Emmanuel et Grover Washington Jr, en somme je reste un artiste éclectique, et j’espère que cela à la vertu de rendre mon œuvre singulière.
Une dernière question, d’ordre plus idéologique : selon vous, qu’est-ce qui prime dans le message que vous voulez faire passer ?
Dieu premier servi. Mon amour pour la France est ardent, mais ma seule patrie est le Ciel. La chanter, c’est un vecteur pour ramener mes frères et mes compatriotes à la seule fin qui ait réellement de l’importance, à savoir vivre en Amitié avec le Créateur, où dirais-je en état de grâce.
Toute mon œuvre, je la dois à Dieu et à la Très Sainte Vierge Marie qui me sont d’un soutien indéfectible pour vaincre ma paresse, mon orgueil et ma faiblesse. Si je suis capable aujourd’hui de faire quelque chose de convenable de mes dix doigts et de ma raison, c’est à Dieu seul que je le dois. J’ai une dette abondante envers Lui, et je consacrerai toute ma force de travail, que ce soit par l’étude, l’écriture où la chanson, à tenter d’agrandir Son troupeau. Le Nouvel Ordre Mondial règne en maître : il a détruit l’ordre social chrétien. Les ennemis de Notre Seigneur Jésus-Christ et de la France – l’Empire Arc-en-ciel comme dirait notre ami le journaliste Hannibal – ont fait de notre pays leur jouet et leur chose et sont parvenus à corrompre et à subvertir jusqu’au sein même de la sainte Église Romaine. Le Mal est aux manettes, le Vice est érigé en Loi.
Il faut donc réagir, et se rappeler cette belle phrase du Maréchal Pétain : « Vous subissez l’oppression détestable des pires, vous êtes plongés dans la nuit. Mais si vous êtes fidèles au testament que je vous laisse, et si votre persévérance sait mériter de Dieu Son Aide Toute Puissante, vous verrez, je vous l’affirme, renaître une aurore. »
Pour découvrir le site de Louis Antoine et vous procurer ses albums, cliquez ici : https://dieulafranceetleroy.fr/
Propos recueillis par Fabrice Dutilleul