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A l’ombre de mon clocher : préférence musulmane en hauts lieux

Le 21 mai, au moment même où les flics de Darmanin donnaient la chasse aux Gaulois qui voulaient participer au colloque sur Dominique Venner pour le dixième anniversaire du suicide de celui qui reçut un grand prix de l’Académie française pour son Histoire de l’Armée rouge, un jeu de questions et réponses relatif aux croyances musulmanes et à l’histoire de la deuxième religion en France attendait tous ceux qui — mahométans ou non — avaient choisi de recevoir une leçon d’islam dans une salle municipale généreusement prêté par le maire socialiste de Villeurbanne. A savoir Cédric van Styvendael qui, deux mois plus tôt, avait refusé la même salle à Eric Zemmour pour une séance de dédicaces qui avait finalement pu avoir lieu, le Tribunal administratif ayant retoqué l’arrêt municipal.

Confusion totale

Organisée par l’institut Shatibi spécialisé dans « l’enseignement de l’islam en français » et proche de la confrérie des Frères musulmans créée en 1928 en Egypte par le grand-père de Tariq Ramadan, cette journée d’endoctrinement, dont Reconquête et des identitaires lyonnais avaient demandé l’annulation, s’est déroulée avec la bénédiction de la préfecture. Autre partenaire de cette rencontre, dont l’heureux gagnant du Quiz « Questions pour un muslim » se voyait offrir un pèlerinage à La Mecque, une école d’imams, l’Institut Européen des Sciences Humaines( IESH) qui avait pris naissance à Château-Chinon et dont le camarade Collinot avait fait son cheval de bataille ) qui avait fait remettre les diplômes des étudiants de première année en 1996 par un prédicateur égyptien de renom, Youssef al Qaradiwi . Or, ce dernier faisait en 2004 l’objet d’un mandat d’arrêt international de la part d’Interpol pour activités criminelles et apologie du terrorisme. L’imam Iquioussen qui a pris la poudre d’escampette en Belgique après que Tartarin de Darmanin eut échoué à lui mettre la main dessus, était, lui aussi, l’invité régulier de cet Institut.

Rien donc que du beau monde mais on se demande pourquoi ces organisations « fréristes » peuvent encore tenir salon au moment même où Florence Bergeaud-Blackler, spécialiste des Frères musulmans et auteur d’un livre sur le sujet, est le seul chercheur français vivant sous protection policière( deux officiers de police 24H/24) en raison de menaces de mort venant de France et de l’étranger. Reconnue pour sa connaissance parfaite du frérisme qui infiltre depuis trente ans les différentes couches de la société française, à commencer par l’enseignement, elle est ostracisée par d’autres universitaires qui contestent sa méthodologie quand les autres refusent de la soutenir par peur de sanctions ou de mise à l’écart. Les patrons de la Sorbonne ont récemment annulé la conférence qu’elle devait donner alors que le Rectorat avait donné son aval.

Laïcité ? Pas pour les fréristes turcs

Alors que le ministre de l’Intérieur n’arrête pas de nous tympaniser avec la Loi de 1905 quand il s’agit de la religion catholique, on peut s’étonner que le Ditib

(Union turco-islamique des affaires religieuses en France), une fédération de mosquées directement rattachée au ministère des affaires religieuses de la République turque, ait mis ( du 27 avril au 9 mai) une salle attenant à la mosquée de Décines à la disposition des 80.000 votants turcs résidant dans la région Auvergne/Rhône-Alpes appelés à voter pour le premier tour des élections législatives, sans que les responsables de la Place Beauvau ne réagissent.

Révélée par Le Point, l’affaire a de quoi surprendre, d’autant que Darmanin, informé dès le mois d’avril du caractère illégal de la tenue de ce scrutin dans ces locaux n’a pas réagi. Alors même que l’article 84 de la loi du 24 aout 2021, voulue par Darmanin lui-même et Marlène Schiappa, a modifié la loi de 1905 en interdisant formellement « de tenir des réunions politiques dans les locaux servant habituellement à l’exercice d’un culte ou dans leurs dépendances qui en constituent un accessoire indissociable » !

Curieusement, les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur sont restés sourds aux protestations d’associations turco-arméniennes ou kurdes qui ont dénoncé cet état de fait et, par l’entremise de leur avocat, fait déposer un référé-liberté demandant au tribunal d’exiger de la préfecture qu’elle interdise le second tour des élections turques à Décines. On imagine ce qui se passerait si Moscou organisait des élections des Russes de l’étranger sur le site de la nouvelle Cathédrale de la Sainte-Trinité près du Quai Branly… 

On l’aura compris, la préférence musulmane est devenue une réalité en haut lieu. Serait-ce par crainte d’émeutes des banlieues encore plus importantes que celles de 2005 ?

Françoise Monestier

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