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Nouvelles d’en face : quand la mairie de Nantes finance l’appel au meurtre de policiers

Du vendredi 30 juin au dimanche 2 juillet, le festival en plein air de Nantes, intitulé « Les Scènes vagabondes » se déroulait au parc de la Roseraie. Un festival organisé et financé par la municipalité.

Nantes est dirigée par une mairie socialiste, sans discontinuité, depuis plus de trente ans. Les différentes composantes de la gauche se partagent prébendes et rôles de décideurs, et comme toujours l’extrême gauche se taille la part du lion.

Aussi est-ce sans véritable surprise que les 20 000 visiteurs de la « scène vagabonde » ont-ils pu découvrir cette année que la buvette, qui est le stand central de la manifestation, avait choisi comme thème de « décoration » l’assassinat de policiers : une véritable « buvette anti-police », installée au cœur de la fête.

Le stand en question s’intitulait « ACAB Game », ACAB étant, comme chacun sait, l’acronyme de All Cops Are Bastards, ce qui signifie : « tous les flics sont des bâtards ». Il s’agissait de la représentation d’un jeu visant à abattre des policiers. Une grande fresque en couleur, courant tout le long de la buvette, montrait un policier en uniforme gisant dans une mare de sang. « Ces images visibles par tous les enfants et familles prônant la haine et le meurtre des forces de l’ordre étaient tout simplement insoutenables » s’indigne alors une lectrice de Presse-Océan, un journal local.

La mairie va bientôt se trouver submergée de messages dénonçant ces peintures qui appelaient donc, sous forme de jeu, au meurtre de policiers. Dans un premier temps un bout de carton a simplement été scotché par les organisateurs du festival pour cacher l’inscription « police » sur l’uniforme du policier assassiné.

Mais l’affaire a pris de l’ampleur. Les syndicats de police sont montés au créneau. Il se sont étonnés que la mairie n’ait pas jugé nécessaire de supprimer les images ignobles, et ils demandent des comptes :que la justice identifie les responsables de ces dessins qui appellent à la haine et à la violence, et que les auteurs et leurs supporters à la mairie soient poursuivis.

La maire PS de Nantes a fini par réagir le mardi 2 juillet, soit deux jours après la fin du festival, condamnant ces dessins et ces inscriptions (payées par la municipalité). Elle a précisé que ceux-ci n’avaient pas été présentés ni validés par les organisateurs. Le collectif d’extrême gauche qui gérait cette buvette ne pourra pas participer aux prochaines « Scènes vagabondes », a-t-elle ajouté. Et une enquête interne sera diligentée. Il était temps !

François Solchaga

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