Depuis quelques mois, le département de l’Indre (région Centre-Val-de-Loire) dispose (enfin !) d’un organe de presse non conformiste de qualité. Le magazine s’appelle La Gazette de l’Indre. Il est tiré à 20 000 exemplaires et distribué gratuitement dans les boites aux lettres par une armée de bénévoles. Le numéro de l’été, qui porte la date de juillet, est donc désormais disponible. On le trouve aussi chez certains commerçants. Et on peut le demander directement au siège du journal, en accompagnant sa requête de quelques timbres.
Pour l’heure le journal ne bénéficie ni de subventions ni de recettes publicitaires. Ce sont uniquement des dons qui alimentent les caisses de la publication.
Le numéro de juillet consacre sa une et son dossier d’ouverture à l’invasion d’éoliennes géantes dans le département. Cette agression visuelle et environnementale est de plus en plus souvent contestée. Lors des élections municipales de 2020, c’est par exemple une liste anti-éoliennes qui a été élue dans la commune de Mâron, prés de Châteauroux. Et un peu partout, dés que le projet d’implantation de nouvelles éoliennes est révélé au public, des associations se créent, les habitants se mobilisent et manifestent, des recours grâcieux et des procédures judiciaires sont lancés.
Les promoteurs des éoliennes font pression sur les mairies pour qu’elles acceptent ces engins disgracieux qui peuvent atteindre jusqu’à 160 mètres, sachant qu’il existe des projets d’éoliennes de 190 mètres. L’impact visuel, à Mâron, par exemple, est particulièrement spectaculaire. Malgré la distance entre le village et les premières éoliennes, on a l’impression que Mâron se trouve surplombé par ces mâts immenses, implantés contre l’avis des populations.
Un autre dossier de la revue est consacré aux actions de l’association SOS Calvaires 36, structure départementale de l’association SOS Calvaires, qui a son siège national à Angers, et dont la vocation est de préserver et restaurer le petit patrimoine religieux (soscalvaires.org).
A quoi sert la Ligue des Droits de l’Homme dans l’Indre ? s’interroge La Gazette dans un autre dossier. Cette Ligue – que même le calamiteux Darmanin n’hésite pas à classer à l’extrême gauche – est habituellement considérée comme une courroie de transmission du PS. La plupart de ses animateurs en sont en effet issus. Mais l’effacement progressif de ce parti et son intégration à la NUPES ont déporté à l’extrême gauche ce mouvement, qui ne vit que de subventions de l’Etat et des collectivités locales.
La LDH avait été créée à l’époque de l’affaire Dreyfus. Aujourd’hui elle se consacre essentiellement à la propagande politique et au soutien aux migrants clandestins. Son mot d’ordre : « Régularisation de toutes et tous, maintenant ! ». Seul le manque d’information des citoyens sur ses buts véritables, et sur l’origine de ses fonds (nos impôts) lui permet de continuer à exister, alors que les Français rejettent massivement (à 70% environ, dans l’Indre) l’orientation de ses actions. Il est d’autant plus étonnant, dans ces conditions, que la mairie LR/macronienne de Châteauroux ne se désengage pas de ce cloaque, continuant à attribuer un local gratuit et des moyens financiers à une association aussi parasitaire et autant engagée dans le grand remplacement.
Le RN de Châteauroux, que dirige l’élue municipale Mireille Wunsch, a proposé récemment de débaptiser le collège Rosa Parks pour l’appeler Collège Samuel Paty. Elle explique que la figure de l’Américaine Rosa Parks n’est pas adaptée au contexte français, où la ségrégation raciale d’Etat n’a jamais existé. Mais ce qui fait reculer la municipalité (dont certains élus reconnaissent, en aparté, la justesse de la remarque) et du conseil départemental centriste, c’est surtout la peur qu’un « collège Samuel Paty » se transforme très vite en cible privilégiée pour les islamistes, et pour les racailles du quartier Saint-Jean, zone de non-droit de Châteauroux, faisant courir des risques aux enfants. Cherchez l’erreur !
Signalons enfin un article historique consacré aux combats de la résistance, en 1944, qui raconte comment la brigade Charles Martel (ça ne s’invente pas !) affiliée à l’ORA, et les effectifs du 1er régiment de France (vichyssois), stationnés au Blanc ont combattu ensemble l’occupant dans la région d’Ecueillé, causant de fortes pertes aux Allemands. L’escadron a reçu la croix de guerre pour ce fait d’armes. Comme l’écrit La Gazette de l’Indre, il est temps que cette période soit racontée de façon dépassionnée et objective, alors qu’elle est confisquée depuis des lustres par des idéologies partisanes.
François Solchaga
La Gazette de l’Indre, 5 rue des Ponts, 36250 Saint-Maur.
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