Toute la semaine écoulée a bruissé des turpitudes supposées du JDD libéré, qu’ils appellent « le JDD Bolloré ». La photo de « une » de ce premier numéro était supposée ne pas correspondre au sujet traité (les victimes d’une justice laxiste), et les familles de victimes ayant signé la pétition publiée par le JDD libéré ont été harcelées au téléphone par des collaborateurs de journaux d’extrême gauche pour essayer de leur faire dire qu’on leur avait extorqué leur signature, que le texte avait été rédigé de A à Z par les journalistes à la botte de Geoffroy Lejeune.
A ce petit jeu, l’ultragauche se lassera avant Lejeune, Bock-Coté, Pascal Praud, Charlotte d’Ornellas, et Bolloré lui-même, Car voici déjà le second numéro du JDD libéré. Dans la tradition des couvertures du Valeurs actuelles de l’époque Lejeune, ce numéro titre sur la révolte des policiers, et le dossier du JDD libéré reçoit des appuis de poids comme le cinéaste Olivier Marchal, le politologue Thibault de Montbrial, et surtout l’ancien premier ministre socialiste Manuel Valls. Le navire de la pensée unique commence à tanguer sérieusement.
Les scrupuleux dissecteurs du JDD libéré ont relevé cette fois une information démentie aussitôt par Olivier Faure, le 1er secrétaire du PS, selon laquelle Ségolène Royal pourrait être la tête de file d’une liste commune PS-LFI aux élections européennes de 2024. Rumeur ? Hypothèse hasardeuse ? Confidence « off » prématurée ? Intox de Ségolène Royal pour forcer le destin ? En toute hypothèse, l’analyse signée Antonin André qui aboutit à un scénario de ce type, mais démenti « de façon cinglante » par la direction du PS, n’en est pas moins intéressante : avec une NUPES en perdition, un LFI en dérive islamo-révolutionnaire, des gauches divisées, l’hypothèse Ségolène Royal est loin d’être absurde, car on connaît aussi la capacité de l’ex-madame Hollande à jouer du billard à trois bandes. Si la gauche veut espérer revenir dans la course, ce n’est certainement pas en courant après les émeutiers de juin dans l’espoir de transformer le banditisme des zones de non droit en électorat révolutionnaire ou mieux encore en dresseurs de guillotines pour rééduquer les trois quarts du peuple français façon Mao ou Pol Pot.
En tout cas ce feuilleton sur les coulisses de la gauche a bien plu, et les ventes du JDD libéré s’en ressentent sans doute déjà.
Des pages culturelles qui rappellent le Combat de l’époque Tesson
Côté culture, la semaine dernière, commentant la sortie du premier numéro, dans sa version libérée, j’avais relevé la persistance d’errances rédactionnelles, et j’avais noté des formules dignes de L’Huma(nité) ou de Libé(ration). Notre critique semble avoir porté, car cette semaine nous trouvons notamment une mise en valeur de l’œuvre de Maurice Barrès, une incitation à lire Jacques Perret, spécialement Le vent dans les voiles, qui vient d’être réédité aux édition du Rocher, et aussi un papier d’Eric Naulleau consacré à Kessel et à Druon, qui était le neveu de Kessel, comme chacun sait, ceci à l’occasion de la publication d’un ouvrage chez Gallimard Les Partisans : Kessel et Druon, une histoire de famille.
L’alcoolisme de Kessel dépassait les bornes de la bienséance : fut un temps où on pouvait rencontrer sur l’île de Ré de vieux rétais qui se souvenaient parfaitement des frasques de ce grand buveur, quand il séjournait chez Henri Béraud. Mais Kessel, c’est une œuvre et c’est aussi un homme qui mit sa peau au bout de ses idées, quoi qu’on pense des causes, successives et parfois contradictoires pour lesquelles il s’engagea .
Les pages culturelles de ce numéro du JDD libéré rappellent à présent celles du Combat de la grande époque, l’époque Tesson, ou encore les pages du Présent littéraire des années fastes.
Pratiquement pas d’encarts publicitaires
Certes le JDD libéré a moins de pages que le JDD aux ordres, que nous avons longtemps subi. Mais il faut dire aussi qu’il ne compte pratiquement pas d’encarts publicitaire, puisque certaines officines d’extrême gauche multiplient actuellement menaces et pressions sur les annonceurs qui s’aventureraient à passer des encarts dans ce titre.
En tout cas la hargne du camp progressiste fait plaisir à voir, et constitue un puissant encouragement à soutenir ce titre.
François Solchaga
Excellent article de , Solchaga qui donne envie de lire ce journal
Par contre rien (dans l’opus 2 du JDD libéré #3996) sur l’affaire de la dissolution programmée de Civitas alors que l’on relate, dans deux articles, celle (suspendue par le Conseil d’Etat !) des “Soulèvements de la Terre” …
Sujet tabou ?
Il s’agit pourtant d’un sujet qui concerne le monde catholique ainsi que le thème de la liberté d’expression.
Je pense que je vais m’arrêter là (i.e. je n’achèterai pas l’opus 3) car cette omission est suspecte …