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Abayas : l’inadmissible ingérence de Washington

Il ne suffisait pas que, via sa fondation Open Society, le milliardaire américain George Sörös (né György Schwartz en 1930 à Budapest), s’acharne à instiller le wokisme en Europe en finançant les déconstructeurs du « vieux monde ». 

Cette fois, c’est une instance officielle, la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF), un organisme gouvernemental consultatif mandaté par le Congrès des Etats-Unis, qui, par la voix de son président le rabbin Abraham Cooper, a condamné le 8 septembre la validation par notre Conseil d’État de l’interdiction du port de l’abaya à l’école. « Dans un effort malavisé pour promouvoir la valeur française de laïcité, le gouvernement empiète sur la liberté religieuse », écrit ainsi le moraliste Cooper, par ailleurs doyen du Centre Wiesenthal, et « la France continue d’utiliser une interprétation spécifique de la laïcité pour cibler et intimider les groupes religieux, en particulier les musulmans » alors qu’il « est condamnable de restreindre la pratique pacifique des croyances religieuses des individus pour promouvoir la laïcité. » « La communauté internationale doit continuer à s’élever contre les lois qui menacent la liberté religieuse de tous en France, ainsi que dans d’autres pays d’Europe » a renchéri avec le même aplomb l’avocat musulman d’origine ouïgoure Nury Turkel, spécialisé dans la défense des droits de l’homme et vice-président de la Commission Cooper. 

Un islam pacifique ?

L’Élyséen, qui a généralement la langue bien pendue, va-t-il laisser sans réponse cette immixtion du grand allié américain dans les affaires intérieures de notre pays ? 

Ingérence d’autant plus intolérable, quoi que l’on pense par ailleurs du port de l’abaya (auquel je serais personnellement favorable dans un souci de transparence puisque, qu’on le veuille ou non, le communautarisme subséquent à une immigration exponentielle triomphe dans la réalité aux dépens de l’universalisme tant vanté par les utopistes), que les censeurs osent parler à propos des musulmans résidant en France d’une « pratique pacifique des croyances religieuses ». Pacifique alors que, de la décapitation du père Hamel (87 ans) célébrant la messe dans son église normande à celle du professeur Samuel Paty tout près de son école, en passant par l’attentat de Nice (86 morts et 500 blessés le 14 juillet 2016), on ne compte plus les crimes et massacres commis au cri d’Alla’hou Akbar ? Comme cela se passa le 29 octobre 2020 dans la basilique Notre-Dame de Nice où, à peine sorti d’une mosquée voisine, le clandestin et délinquant tunisien Brahim Issaoui  (arrivé en Italie à bord d’un bateau humanitaire, le Rhapsody, puis passé en France) poignarda à mort le sacristain Vincent Loquès et deux fidèles sexagénaires, Nadine Devillers et Simone Barreto Silva, avant d’être blessé (sans gravité) par les tirs des policiers qu’il tentait d’attaquer.

Et n’oublions pas le coût des émeutes urbaines, à forte connotation religieuse sinon pacifique : 730 millions d’euros (alors que la première évaluation des dégâts tournait autour de 650 millions d’euros), tel est le montant des réparations estimées après les brèves émeutes de l’Aïd, fin juin. Chiffre, non définitif car certains sinistrés n’ont pas encore déclaré tous les dommages subis, communiqué la semaine dernière par Florence Lustman, présidente de la Fédération des assureurs — qui se rattraperont fatalement en augmentant leurs tarifs. Comme ce fut le cas après les émeutes du ramadan 2005, qui avaient duré trois semaines mais dont la facture ne s’éleva qu’à 204 millions d’euros. En moins de vingt ans, la capacité de nuisance des « pacifistes » a ainsi triplé. 

Camille Galic 

Un commentaire

  1. Depuis des lustres, les USA travaillent nos banlieues, le mouvement s’étant accentué avec la nomination par Obama du « dynamique et visionnaire » Charles Rivkin comme ambassadeur en France, de 2009 à 2013. Très répandu sur les réseaux sociaux et à la télévision française, Rivkin se rendit très populaire auprès des « gamins des cités » en intervenant régulièrement sur le Bondy Blog (créé pendant les émeutes du ramadan en 2005) et en faisant venir à Argenteuil ou à Stains des célébrités américains de préférence noires comme l’acteur Samuel L. Jackson, le rappeur Will.i.am ou le procureur général Eric Holder. Il organisa aussi quantité de voyages aux USA pour les jeunes les plus prometteurs et créa à leur intention le Prix Washburne de l’innovation pour l’égalité des chances.
    Il faut le savoir : nos jeunes immigrés n’ont pour notre pays, sa culture et son peuple qu’une considération limitée mais presque tous, même fervents musulmans, sont fascinés par les Etats-Unis. Et ceux-ci leur rendent la politesse en condamnant solennellement l’interdiction des abayas.

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