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“Chanson douce” : une manipulation vicieuse

Depuis plusieurs jours, France 3 trompette la diffusion ce lundi soir 11 septembre de Chanson douce, film d’ailleurs assez médiocre de Lucie Borleteau inspiré du livre éponyme couronné par le Goncourt 2016 et qui valut à son auteur, la Franco-Marocaine Leïla Slimani, laquelle avait voté Macron en 2017 pour contrer « le déclinisme et la haine » que symbolisait selon elle Marine Le Pen, le titre flatteur de représentante personnelle du nouveau président pour la francophonie. Avec siège au Conseil permanent de l’Organisation internationale de la Francophonie et quelques autres avantages afférents.

L’argument du roman est simple : un publicitaire BoBo et son épouse Myriam, anxieuse de réendosser sa robe d’avocat après avoir pondu deux enfants (le personnage est interprété dans le film par la Franco-Algérienne Leïla Bekhti, qui s’enorgueillit de grands-pères ayant combattu dans les rangs du FLN), croient avoir déniché la nounou idéale en la personne de Louise. Celle-ci leur donne en effet toute satisfaction. Jusqu’à ce qu’elle assassine les petits dont elle a la garde.

Inversion des rôles

Ce livre est inspiré d’un fait divers survenu à New York en octobre 2012. A ceci près qu’en l’occurrence, le double infanticide avait été commis par la Black Yoselyn Ortega, immigrée venue de la République dominicaine (et condamnée en 2018 à la prison à perpétuité). Par quelle aberration, quelle perversité ou quelle soumission aveugle à la doxa, Mme Slimani et, à sa suite, la réalisatrice du film, ont-elles choisi d’inverser les rôles en faisant au contraire de la meurtrière une Bretonne pure celte, incarnée à l’écran par la très pâle Karin Viard ? Gageons que si un livre et/ou un film est un jour consacré à la malheureuse petite Lola séquestrée, violée, torturée et abandonnée dans une cave le 14 octobre 2022 par la clandestine algérienne (et sous le coup d’une OQTF) Dahbia Benkired, le rôle de la tortionnaire sera dévolu à une Normande à la chevelure d’or et aux yeux d’azur. Pourquoi se gêner ? Mais aucune chance de voir un jour Omar Sy ou Jamel Debbouze incarner les pédocriminels Dutroux ou Fourniret. On ne plaisante pas avec la dignité des « racisés ».

En offrant le plus large public possible à une manipulation outrageante pour notre peuple, l’audiovisuel d’Etat commet donc une mauvaise action, une de plus. Ça vous étonne ?

Stéphane Galet

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