La sobriété et l’austérité, c’est pour les autres bien sûr ! Les « sans-dents », les gueux, « ceux qui ne sont rien »… Pas pour l’hyper-classe qui nous gouverne. Ainsi, les dépenses de la présidence de la République pourraient s’élever à 127,4 millions d’euros, soit 12,4 millions de plus que ce qui était initialement prévu.
C’est le journal Le Figaro qui révèle ce chiffre en se référant à un document annexe du projet de loi de finances.
« L’agenda présidentiel pouvant difficilement être connu avec certitude au moment de l’élaboration des prévisions budgétaires, les dépenses de déplacement font nécessairement l’objet d’une coordination et d’une actualisation constante par l’ensemble des acteurs », est-il notamment indiqué.
Initialement, les dépenses de l’administration présidentielle ont été évalués à 115 millions d’euros, mais la « hausse de dépenses inéluctables » (+2,3 millions d’euros) et la « très forte activité présidentielle » – qu’en termes galants ces choses là sont dites ! – (+8 millions d’euros) ont poussé à revoir les prévisions à la hausse. Il est vrai que la multiplication des trajets en avion privé, même pour des destinations proches, se concilient aussi mal avec l’écologie qu’avec d’éventuelles économies étant donné la flambée du prix du carburant.
Dispendieux, l’Élysée demande donc sans gêne d’augmenter « la dotation de la présidence » en 2024. Dans le cadre de ces mesures, les frais de déplacement augmenteraient de 21 millions d’euros, selon le projet de loi.
« La dotation globale s’établirait alors à 122,6 millions d’euros, en hausse de 11%, soit 12 millions d’euros, par rapport au budget 2023 », souligne le texte.
Un « pognon de dingue » comme dirait l’autre…
La rédaction
A côté du budget de l’Élysée, en augmentation constante (127,4 millions d’euros cette année), la dotation accordée à l’épouse du chef de l’Etat pour son « activité propre » peut paraître dérisoire : 315 808 euros seulement en 2022 contre 292 454 en 2021 selon le dernier rapport de la Cour des comptes. Il n’empêche que cette somme est astronomique si l’on pense que ladite activité est mutualisée avec celles du chef de l’État en ce qui concerne les déplacements communs, la coiffeuse maquilleuse pour les activités officielles ou sa sécurité, et que ses quatre collaborateurs sont en partie partagés avec Emmanuel Macron. De plus, observe la Cour, aucune ligne de budget n’est par ailleurs prévue pour assurer les dépenses de vêtements de Madame, dont les tenues « lors de représentations officielles comme lors des dîners d’État » sont généralement prêtées par des maisons de couture, en commençant par Louis Vuitton, qui l’habille haute couture depuis la campagne présidentielle de 2017.
Ces 315 000 euros, avec lesquels on pourrait nourrir pas mal de « sans-dents », seraient-ils donc de l’argent de poche ?