Ce dimanche 8 octobre, l’organisation citoyenne : Société Civile Catalane, avait appelé au refus de l’amnistie pour ceux qui avaient violé la constitution en 2017, en organisant ce référendum illégal sur l’indépendance de la Catalogne, et au rejet de tout autre référendum.
Ce fut un très grand succès, d’autant que les partis politiques n’y étaient pas conviés officiellement, mais on a noté la présence à titre personnel d’Alberto Nuñez Feijoo le Chef du Parti populaire et de Santiago Abascal, le patron de Vox.
Déjà il y a une quinzaine de jours, une grande manifestation réunissant plus de 40 O00 personnes, mais organisée à Madrid par le Parti Populaire, avait connu une grande réussite. Cette fois ci, dans le fief même des indépendantistes catalans et du Parti Junts, avec ses 7 députés qui permettraient à Pedro Sanchez d’être investi, le peuple espagnol et catalan a dit non et à l’amnistie et à l’organisation d’une nouvelle consultation sur l’indépendance de la Catalogne.
Les opposants à Carlos Puigdemont et à Pedro Sanchez scandaient « Nous avons cessé d’être la majorité silencieuse ! Vive l’Espagne ! ». Les principaux cris de ralliement furent : « Non à l’amnistie, Sanchez démission, Puigdemont en prison ». Car Puigdemont, avait courageusement quitté l’Espagne dans le coffre d’une voiture, et s’était réfugié en Belgique avec ses lieutenants, pour ne pas être incarcéré, compte tenu des condamnations qui lui ont été infligées.
Pedro Sanchez, que vient de désigner Felipe VI pour qu’il tente d’obtenir des Cortès l’investiture, après l’échec de Feijoo, a cruellement besoin du vote positif des 7 députés de Junts, le parti de Puigdemont.
En tout cas les images télévisées du cortège pour la catalogne espagnole étaient impressionnantes, les commentateurs les plus objectifs ont fait valoir que le cortège approchait voire dépassait les 200 000 personnes, et non pas 50 000 comme l’avait insinué la police du gouvernement séparatiste catalan.
De nombreuses personnalités ont pris la parole, pour dire tout le mal qu’elles pensaient de la politique de Pedro Sanchez, prêt à toutes les compromissions pour conserver le pouvoir. De nombreuses pancartes étaient brandies avec la mention « Pedro Sanchez mentiroso ». Le journal de centre-droit El Español, titrait : « Société Civile mobilise plus de 50 000 personnes contre une amnistie qui sert uniquement le pouvoir ». Quant au journal bien plus droitier, El debate, il évoquait la répulsion de Barcelone contre l’amnistie et reprenait les propos du socialiste, ex maire de La Corogne, Francisco Vàzquez, très applaudi, s’exclamant que les socialistes et les indépendantistes : « voulaient faire un Venezuela ».
Car pendant toute la campagne électorale, ni l’amnistie, ni le référendum ne furent un thème de campagne, et jamais ces questions ne furent mises sur la table par le PSOE et son Chef. Donc les électeurs n’ont donné aucun mandat ni pour amnistier les félons, ni pour provoquer un nouveau référendum. En réponse à cette perfidie, de nombreux participants entremêlaient les deux drapeaux, celui de l’Espagne, et celui de la Catalogne, exprimant ainsi leur volonté de voir leur Région rester dans l’Espagne, que la Catalogne fasse partie de l’Espagne, de sa grandeur et de son Histoire.
Peut-être aussi voulaient-ils exprimer leur ras le bol de la dictature catalaniste qui pourchasse la langue Castillane et qui briment tous ceux qui veulent continuer, en Catalogne à parler la langue de Cervantès, imposant le seul Catalan et refusant d’appliquer les lois qui imposent qu’au moins 25% des cours se fassent en espagnol dans les écoles et les lycées.
C’est en voyant tout ce peuple se dresser contre la partition, que l’on regrette amèrement que le Roi n’ait pas eu la force morale nécessaire pour refuser toute autre nomination, et ainsi renvoyer le peuple aux urnes.
Compte tenu du fait que les partis séparatistes catalans et basques, et le parti indépendantiste Junts, avaient dénié se rendre au Palais Royal, comme les usages constitutionnels l’imposent pour donner leur position, Felipe VI, avait un argument simple pour refuser de désigner Pedro Sanchez. A la vue de cette foule joyeuse, pacifique mais déterminée, défiler dans les rues de Barcelone, on ne peut s’empêcher de penser, que ce monarque ne mérite pas d’être au Palais d’Orient.
Michel Festivi
Le noyau de « fanatiques » catalans est d’autant plus lamentables que compte tenu du taux de natalité (suicidaire de l’Espagne actuelle) et de la venue massive de « migrants » (provoquée par ceux qui se voulaient constituer une nouvelle clientèle électorale) en Catalogne, les autochtones d’origine catalane ou descendants de la main d’œuvre originaire des autres provinces d’Espagne arrivée dans les usines au moment de la grande époque de l’industrialisation puis pour le tourisme de masse, ont bien des risques de se retrouver minoritaires dans le pays de leurs ancêtres. Idem pour les séparatistes basques.
En espérant que la nouvelle génération se rende mieux compte de la façon dont leurs parents ont été manipulés par des arrivistes utilisant les prétextes de la politique politicienne y compris linguistique, pour amener la haine, le chaos et bien évidemment la destruction du pays aux profits d’intérêts extérieurs.
Bravo aux courageux manifestants et à la note d’espoir qu’ils donnent. Et que Sant Jordi (St Georges) patron notamment de la Catalogne, intercède pour le retour à la raison et à la mesure.
Les français qui vont en vacances en Catalogne n’imaginent pas la dictature catalaniste qui y règne. Parler castillan c’est au mieux ne recevoir aucune réponse au pire se faire injurier. Et pourtant la balance commerciale n’est plus a l’avantage de la Catalogne. Des parents non d’origine catalane n’arrivent pas à obtenir l’application d’une loi qui prévoit que 25% des cours soient assurés en Castillan et Pedro Sanchez se refuse à faire appliquer les décisions de justice qui obligent les écoles à le faire.