Argentine

Argentine : Javier Milei, un nouveau Trump, ou un Bolsonaro danseur de tango ?

L’heure serait-elle au « dégagisme » ? Après l’arrivée au pouvoir de Robert Fico en Slovaquie, allié stratégique de Victor Orban en Hongrie, la défaite au Libéria de l’ancien footballeur Georges Weah – pourtant très populaire -, face à Joseph Boakai ancien vice-président , le succès incroyable du trouble-fête Javier Milei à Buenos-Aires, inaugure-t-elle une ère nouvelle ?

Celle où les pachydermes des clivages politiques traditionnels – gauche/droite – les verrait reconduits, les uns après les autres, dans leurs zoos respectifs ? La troisième voie empruntée par beaucoup de leurs outsiders n’est pourtant pas forcément la bonne, on le voit en France avec  le fameux «  en même temps »  de Macron, qui a ses limites. Le candidat anti-système argentin, se revendiquant même comme « anarcho-capitaliste », a pris la tronçonneuse comme emblème, tout un symbole ! Il est considéré comme étant « climatoscpetique » – ce qui, à mes yeux, est un compliment -, et a affirmé sa volonté de couper dans les dépenses publiques jugées inutiles. Mais l’Argentine n’est pas la France. Voici un pays au peuple très fier, qui fut la 5ème économie mondiale au temps du Péronisme, quoiqu’on en pense et qu’on en dise .

Un déclin irréversible ?

Il est sur la pente glissante du déclin, en train de dévisser, comme notre chère France macronienne qui est, elle aussi, sur le toboggan… Ce grand pays d’Amérique latine, aux paysages immensément variés – des forêts du nord, aux terres gelées du Sud, en passant par les Andes – hier infranchissables, et l’immense océan vert qu’est la Pampa -, a connu moult bouleversements politiques. Du péronisme – un nationalisme social très prononcé, coloré de césarisme -, aux rituels duels conservateurs/ sociaux-démocrates, en passant par la dictature militaire, ce pays semble être arrivé au bout de toutes les expériences politiques possibles. Aux années Kirchner – Nestor et sa femme, Cristina, une longue parenthèse d’une quinzaine d’années, marquée par une effrayante corruption –, a succédé la sempiternelle alternative gauche/droite, avec Mauricio Macri, ancien maire de la capitale (conservateur), et Alberto Fernandez (social-démocrate) entrant chacun à leur tour, à la Casa rosada.

Milei, le bulldozer

Javier Milei, 53 ans, bien élu, apparaît comme un véritable bulldozer, un « renverseur de tables », un empêcheur de tourner en rond. C’est dire si la nation de Perón, de Fangio et du tango, en a assez des jeux politiciens néfastes, conduisant le pays au tombeau. Un pays qui n’offre plus à sa jeunesse que l’espoir d’une incertaine émigration, 68 % de la tranche d’âge des 18 à 29 ans exprimant ce choix ! Une invraisemblable inflation de 142 % – !!!!-, une monnaie, le peso, totalement décrédibilisée au point que le nouveau venu n’écarte pas la solution du Dollar, comme d’autres pays latino-américains l’ont tenté. Buenos-Aires nous fait penser à Barcelone ou à Paris, avec ses beaux immeubles haussmanniens, trop concurrencés à mon goût, par l’architecture standard mondialisée, qui fait que de Singapour à Houston, en passant par Londres, on retrouve les mêmes buildings de verre, d’acier et de béton. Milei passe pour un Trump argentin, d’ailleurs le challenger de Jo Biden ne s’y est pas…  « trumpé », en le félicitant chaudement pour son incroyable victoire : 55,6 % des suffrages contre 44,3 % à Sergio Massa, son concurrent de centre-gauche, pourtant arrivé en tête au premier tour. Un score qui place le nouveau président de la Nation – on ne dit pas là-bas président de la République – à la première place sur le podium des président les mieux élus, depuis la chute du régime des généraux. La politique de Massa n’a pas évité à l’Argentine de dévisser, avec une dette colossale, et un prêt du FMI de 44 milliards de dollars à rembourser au prix de sacrifices énormes. Avec un salaire mensuel moyen de 378 euros, et des familles qui ont recours au troc pour survivre, on commence à toucher le fond. Classé comme « libertarien », c’est à dire comme un apôtre d’une liberté totale, allant bien au-delà du simple libéralisme – quoique hostile à l’avortement-, cet économiste iconoclaste remettra-t-il le train argentin sur les rails de l’abondance, alors que quatre citoyens sur dix sont frappés par une hideuse pauvreté ? Echappera-t-il au côté un peu « clownesque » de sa campagne ? C’est le souhait que l’on peut formuler pour ce pays latin, « blanc » à 80 %, comme l’Uruguay voisin. « Aujourd’hui commencent la fin de la décadence (…) et la reconstruction de l’Argentine », a déclaré Milei devant des milliers de partisans réunis à son quartier-général de campagne, dans la capitale. Puisse-t-il être entendu…


Jean-Claude ROLINAT

(7 commentaires)

  1. Le sous-marin des mondialistes est l’homme des banksters new yorkais qui tentent de mettre en faillite la monnaie de l’Argentine pour racheter à bon compte, versus USD, les richesses du pays. Et les rabbins du pays lui ont appris la Torah et ont fait de lui un parfait Sioniste : “mon premier voyage sera pour Israël, notre allié.” Les Argentins, dégoutés du socialiste sortant, inféodé lui aussi aux USA, se sont faits berner comme les Italiens par Meloni.

  2. Pour tout savoir sur l’Argentine, c’est facile avec les petites stations locales de télévision – l’Argentine est un pays où l’information est libre :

    L’élection de Milei, vue par une ville moyenne de l’Argentine profonde :

    https://m.youtube.com/watch?v=8TLYV-FqA44

    Une famille française, parmi d’autres, a découvert l’Argentine :
    Son départ, avec émotion, de la ville de Morteros, après la période de confinement Covid passée sur un grand terrain mis gracieusement à leur disposition par un particulier :
    https://m.youtube.com/watch?v=F8243KOD_Nk

    Combien coûte un caddie ? Comparaison de plusieurs grands magasins.
    Remarquez la machine automatique pour déconsigner les bouteilles verre et plastique – l’Argentine est en avance dans bien des domaines :
    https://m.youtube.com/watch?v=rXUMJcqOj_4

    Une ville créée par un Français :
    https://m.youtube.com/watch?v=mmA6Lx3-OCM

    La fête nationale :
    https://m.youtube.com/watch?v=jfaTT7BQ7tc

    L”Argentine, un pays spectacular !

  3. Le nouveau président argentin est proche des Loubavitch et entend déplacer à Jérusalem l’ambassade d Argentine selon les souhaits émis par Donald Trump avant son départ de la Maison Blanche.
    La Madone des Descamisados doit se retourner dans sa tombe.
    Henri

  4. Beaucoup de trous dans l’article de M. Rolinat qui oublie de dire que le nouveau président se vante d'”étudier la Thora tous les matins”, se dit fasciné par le hassidisme et avait profité d’un séjour à New York pour se recueillir sur la tombe du célèbre rabbin loubavitch Schneerson. Autre oubli d’importance : si Javier Mihei est en effet “contre l’avortement”, il approuve le mariage homosexuel et la transition de genre, avec les mutilations que cela comporte.
    Admirateur forcené des USA, je crains comme Dominique que son seul objectif soit l’américanisation encore plus poussée de l’Argentine. En tout cas, son élection scelle la mort du péronisme, déjà tant trahi.

    1. Soyons clair : l’homme venu de la banque WASP, HSBC, est un pantin des Sionistes américains. Une sorte de Macron, de Meloni. Le monde occidental leur appartient ! L’Argentine fut un temps la 5ème puissance économique mondiale…
      Doistoievski avait prévu la chute de l’Europe, en constatant la trahison de l’Eglise de Rome qui renia le Christ. Que dirait il aujourd’hui sinon que le reniement du Vatican ouvrit – bien avant le pape argentin – le chemin au Judaïsme et que les banquiers kazars aujourd’hui installés a New York dirigent l’empire du Nouvel ordre mondial.
      Hier, avant l’élection, une vidéo montrait Milei brandissant le drapeau 🇦🇷 Argentina frappé de l’étoile de David du drapeau 🇮🇱 israélien… Aujourd’hui une autre le montre, après l’élection, bondissant comme un dément sur une scène criant Liberté. Liberté = dictature des puissants, ses maitres assurément.
      Le poison se répand donc sur le monde dit occidental jusqu’en Amérique du sud, c’est terrifiant.
      Il reste à mon avis que le monde orthodoxe, la IIIème Rome, échappe à l’apostasie et pourra , mais quand, venir a notre secours, car Mgrs Vigano, Sarah et quelques autres n’ont pas d’armées…
      Prions saint Michel pour que les armées célestes tiennent bon jusqu’à ce que Marie écrase la tête du serpent ! Et luttons ici, dans notre pays aujourd’hui en perdition. Nous allons souffrir bien plus rapidement que les Argentins qui sont toujours profondément chrétiens et loin de toute guerre civile.
      Allelouia.

  5. Pauvre Argentine et pauvres Argentins, du populisme péroniste et ses avatars à celui de Milei, même si l’on peu penser que la propagande médiatique fonctionne à fond d’un côté comme de l’autre pour faire du nouveau président le “zorro de la pampa” ou au contraire l’abominable profiteur d’une “démocratie” arrivée à sa fin.
    Et que penser de son “alibi” catholique, la nouvelle vice-présidente élue Victoria Villarrue qui est dite fervente catholique traditionaliste allant même chaque dimanche dans une église desservie par la fraternité Saint Pie X! Mais c’est sûr qu’à côté des curés “villeros” à la pastorale jugée communiste, c’était un plus sur la “carte de visite” électorale de Milei, si peu apprécié par le Pape François!
    Le tout en même temps semble vraiment être le modèle des gouvernants inféodés au N.O.M et atlantiste.
    Pauvre Argentine et pauvres Argentins.

  6. Pour connaître les dessous de la présidentielle argentine et de l’élection du Zelensky argentin Javier Milei, « sioniste messianique » et surtout intimement lié à Black Rock, le fonds d’investissements vautour américain, il faut lire le communiqué du Movimiento Revolucionario Tercera Posición, incarnation de ce qui reste du justicialisme péroniste :

    https://www.voxnr.fr/sur-lelection-de-javier-milei-lopinion-des-nationalistes-argentins

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