Lagarde

Christine Lagarde et le mur des réalités

L’aveuglement oligarchique

Celle-ci ne veut pas voir que l’UE est un échec cuisant et, puisqu’on ne juge qu’à la mesure des USA, la comparaison de la croissance est accablante, 4,5% pour l’Amérique et 0,1% pour l’UE. Certes, il est normal que le vassal qui subit le gangstérisme du Dollar et du FCPA s’affaiblisse.

Le Foreign Corrupt Practices Act (FCPA) est une loi fédérale américaine contre la corruption, (la morale vous-dis-je !). Le simple fait d’avoir établi une communication téléphonique ou envoyé un courriel transitant via le territoire américain permet l’application du FCPA. Cette loi est utilisée par les États-Unis pour affaiblir des entreprises étrangères qui concurrencent les leurs, en leur infligeant de lourdes amende (cf. L’affaire Alstom). Ainsi le Foreign Corrupt Practices Act, renforcé par l’extraterritorialité du droit américain, est une arme de guerre économique.

Mais l’abaissement européen a aussi des causes sui generis. La richesse de la France est celle du 48e État américain, l’Idaho. L’écart de PIB entre l’Europe et les Etats-Unis, c’est 80%, on a l’impression que  « l’ ‘Europe a perdu cette bataille » selon la journaliste interrogeant la patronne de la BCE, sur France 2. On doit à Charles Gave l’explication au demeurant simple. Auparavant, quand l’Italie ou la France devenaient non compétitives vis-à-vis d’une Allemagne plus productive, la lire ou le franc dévaluaient vis-à-vis du DM et ce faisant protégeaient la rentabilité des entreprises Italiennes et Françaises. Ce n’est plus possible depuis 2000, le mur de Maastricht n’est pas (encore) tombé.

Quand Christine Lagarde se mêle des élections américaines de 2024 

Toujours l’Amérique ! une façon de regarder ailleurs. Au nom de la BCE, lors d’une conférence de presse sur sa politique monétaire, elle a déclaré que « La réélection de Donald Trump établira un danger pour l’Europe » : « Si nous tirons des leçons de l’histoire, par là je veux dire la manière dont Trump a mené les quatre premières années de son mandat, c’est clairement une menace. Il suffit de regarder les tarifs commerciaux… »

Ainsi Lagarde qui ne défend pas les véritables intérêts de peuples européens, reproche à un candidat à la présidence américaine de défendre les intérêts de son pays. Cela s’appelle de l’ingérence, imaginons un membre du gouvernement de Poutine déclarant que Biden est un danger pour l’Amérique et le monde, on entend déjà le chœur des vierges effarouchées de la caste médiatique criant à l’insupportable ingérence.

Olivier Pichon

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