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Le coup d’œil de Philippe Randa : ethnie, religion, sexe : un peu, beaucoup, exagérément aux USA

Pour les prochaines élections américaines, 36,2 millions d’électeurs d’origine hispanique – « le groupe racial à la croissance la plus rapide dans l’électorat américain », selon le Pew Research Center – sont au centre de toutes les attentions républicaines et démocrates.

Si, en 2020, cet électorat avait majoritairement voté pour Joe Biden, il pourrait cette fin d’année se porter plutôt sur son rival Donald Trump, dixit les sondages… Ce dernier bénéficierait d’une avance de 5 points auprès des électeurs latinos.

Un changement de vote à 180° pour « ces Américains-là » qui avaient préféré précédemment le candidat démocrate après que Donald Trump ait qualifié en 2016 les migrants de « violeurs » ou de « criminels »… Ils semblent désormais, sinon partager les mêmes constatations (quoique, allez savoir !), du moins « s’éloigner de l’image de l’immigré lésé privilégiée par les démocrates », au profit d’une identité de « travailleurs en quête d’assimilation », selon Mike Madrid dans le Los Angeles Times.

De même a-t-on vu récemment dans l’État du Michigan, la communauté musulmane être particulièrement convoitée puisque « État pivot s’il en est, tout Démocrate souhaitant s’assurer une victoire au Michigan se doit d’obtenir le soutien des votants de confession musulmane (tandis que) plus de la moitié des Juifs new-yorkais prévoient de voter pour Trump en novembre prochain (alors que) dans chaque élection présidentielle depuis 1928 – à la seule exception de Jimmy Carter en 1980 – le candidat démocrate a obtenu un score écrasant parmi les électeurs juifs, même lorsque défait de manière écrasante par l’électorat dans sa globalité (et que) l’élection présidentielle pourrait être déterminée par le clivage entre “woke” et “anti-woke” », explique Eliott Mamane dans deux articles du Figaro en mars.

Le racisme est sans doute vieux comme le monde et d’évidence une réaction largement répandue sur toute la surface de la planète. N’en déplaise aux contempteurs des seuls « hommes blancs » que certains voudraient ainsi condamner ad vitam aeternam à porter son « lourd fardeau » de repentances, pourvu, bien entendu, qu’elles soient surtout sonnantes et trébuchantes envers le reste de l’humanité en général et les associations auto-proclamées anti-racistes en particulier. Charité bien ordonnée commençant par soi-même, c’est connu.

Il est néanmoins étonnant de constater comment les différences ethniques, religieuses ou sexuelle, sont systématiquement prises en compte et mises en avant dès que l’occasion s’en présente.

À croire que l’ethnie, la religion, le sexe, tout de même, quelque part, ça compte ! Un peu, beaucoup… exagérément ?

Philippe Randa

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